Destinataires : Médecins et personnel infirmier praticien d’Ottawa
Date : Le 23 septembre 2024
Expéditrice : Dre Laura Bourns, médecin adjointe en santé publique
Objet : Coqueluche : Augmentation constante des cas et rappels
Depuis le printemps, le nombre de cas de coqueluche signalés au Québec, en Ontario et dans d’autres provinces est en hausse. En 2024 (en date du 16 septembre), 126 cas confirmés ou probables de coqueluche chez les résidents d’Ottawa ont été signalés à Santé publique Ottawa (SPO), comparativement à six cas en 2023. Le nombre moyen de cas de coqueluche par année à Ottawa avant la pandémie (2017-2019) était de 27. À ce jour en 2024, le plus haut taux de cas de coqueluche se situe parmi les 10 à 14 ans. Dans environ un tiers des cas, la vaccination contre la coqueluche n’est pas à jour.
Même si l’immunité contre la coqueluche diminue avec le temps, la vaccination reste la meilleure façon de prévenir la coqueluche, surtout chez les nourrissons, qui courent le plus grand risque de contracter une maladie grave.
Tests
Les tests (PCR) de détection de la coqueluche sont effectués au moyen d’écouvillonnages du nasopharynx (NP) en utilisant la trousse de prélèvement pour la coqueluche (commande no 390052) fournie par Santé publique Ontario (SPO). Remarque : Les écouvillons utilisés pour ces tests de détection sont spécifiques à la coqueluche et ce n’est pas possible de se servir d’autres écouvillons pour les voies respiratoires.
Santé publique Ottawa ne fournit pas de trousses de prélèvement. Santé publique Ontario donne des renseignements sur les instructions pour commander des trousses et des tests.
Le moment optimal pour effectuer un écouvillonnage du nasopharynx est dans les trois semaines suivant l’apparition de la toux. Les tests de laboratoire, à l’aide d’un écouvillonnage du nasopharynx, ne doivent être effectués que sur les patients présentant des signes et symptômes cliniques pertinents. Le suivi des sujets-contacts avec la coqueluche par Santé publique porte sur ceux qui courent le plus grand risque d’attraper une maladie grave, de sorte que vous pourriez tenir compte de cela lorsque vous décidez d’effectuer des tests si la principale préoccupation est la transmission par contact.
Santé publique Ontario offre de plus amples renseignements sur les tests. On peut communiquer avec Santé publique Ontario pour toute question concernant les délais.
Signalement à Santé publique
Veuillez signaler à Santé publique tous les cas de coqueluche suspectés ou confirmés.
Le signalement peut être effectué :
- Par téléphone au 613-580-2424, poste 24224; veuillez laisser un message confidentiel détaillé comprenant vos coordonnées.
- À l’aide d’un formulaire en ligne que vous pouvez vous procurer à votre guise.
- En dehors des heures d’ouverture, la fin de semaine ou les jours fériés: composez le 3-1-1 et demandez à parler au membre du personnel de Santé publique en disponibilité si vous voulez communiquer avec SPO.
Si vous signalez un cas qui est connu pour être en contact étroit avec des nourrissons ou des personnes qui en sont à leur troisième trimestre de grossesse, veuillez appeler SPO et fournir ces renseignements, car cela aidera à assurer un suivi rapide.
Gestion des contacts
Le suivi des sujets-contacts avec la coqueluche par Santé publique porte sur ceux qui courent le plus grand risque d’attraper une maladie grave, de sorte que vous pourriez tenir compte de cela lorsque vous décidez d’effectuer des tests si la principale préoccupation est la transmission par contact.
Les recommandations pour chimioprophylaxie (en anglais seulement) portent sur les sujets-contacts étroits qui sont des nourrissons âgés de moins d’un an et les personnes qui en sont à leur troisième trimestre de grossesse, et les sujets-contacts dans le foyer lorsqu’il y a un nourrisson âgé de moins d’un an ou une personne qui en est à son troisième trimestre de grossesse dans le foyer. La chimioprophylaxie est surtout efficace quand elle est démarrée tôt et il est peu probable qu’elle soit utile s’il s’est écoulé 21 jours depuis le premier contact avec la personne chez qui la coqueluche a été diagnostiquée.
Immunisation
Les vaccins à composant anticoquelucheux acellulaire sont recommandés pour la vaccination systématique des nourrissons et des enfants, y compris une dose de rappel pour les adolescents. On estime qu’une primovaccination opportune avec quatre doses d’un vaccin à composant anticoquelucheux acellulaire prévient efficacement la coqueluche dans 90 % des cas durant les quatre à six premières années de la vie.
Une dose du vaccin dcaT devrait être administrée au cours de toute grossesse, idéalement entre la 27e et la 32e semaine. On estime qu’une immunisation par le dcaT durant la grossesse protège approximativement 90 % des nourrissons âgés de moins de trois mois.
Les adultes qui n’ont jamais reçu de dose d’un vaccin à composant anticoquelucheux à l’âge adulte devraient en recevoir une. En Ontario, cette dose est habituellement administrée à l’âge de 24 à 28 ans (10 ans après la dose de rappel pour les adolescents).
Les vaccins à composant anticoquelucheux acellulaire ne sont offerts qu’en vaccins combinés (p. ex. dcaT).
Renseignements et ressources supplémentaires : Lignes directrices sur la gestion des cas de coqueluche et des sujets-contacts – Santé publique Ottawa.
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