Radon et tabagisme : Une personne sur trois peut avoir le cancer du poumon. Réduisez les risques pour vos patients!
Messages Importants
- Tout patient devrait être infirmé des dangers du radon.
- Les fumeurs devraient plus particulièrement mesurer la concentration de radon dans l’air intérieur de leur maison et veiller à son assainissement, au besoin.
- L’exposition au radon est donc une autre raison importante de cesser de fumer.
Les personnes qui fument – de même que celles qui sont régulièrement exposées à la fumée secondaire – et qui sont exposées à des concentrations élevées de radon à long terme courent beaucoup plus de risques de développer le cancer du poumon. Un non fumeur sur vingt exposé à des concentrations élevées de radon à long terme (800 Bq/m3) risque de développer le cancer du poumon. Chez le fumeur, ce risque passe à un sur trois. Le radon est donc une autre raison importante de cesser de fumer. On devrait mesurer la concentration de ce gaz invisible, inodore et radioactif dans toutes les maisons, et en particulier celles de fumeurs.
Le radon est un gaz produit naturellement par la désintégration de l’uranium dans le sol et qui s’immisce dans votre maison sans être décelé (p. ex. par la pompe de puisard ou des fissures). En se désintégrant, le radon se transforme en particules radioactives qui endommagent le tissu pulmonaire, surtout si elles sont inhalées en grandes quantités pendant de longues périodes. On constate des cas de concentration élevée de radon dans l’air intérieur tant à Ottawa, en Ontario, qu’ailleurs dans le reste du pays, mais il est difficile d’établir les maisons qui sont les plus à risque. Heureusement, on peut facilement vérifier si la concentration de radon représente des risques pour la santé. Et, contrairement à ce que la plupart des gens pensent, abaisser la concentration de radon n’a rien de compliqué. De plus, les Ontariens qui ont une maison neuve où la concentration de radon dans l’air intérieur est supérieure à 200 Bq/m3 peuvent demander qu’on remédie à la situation sans frais, conformément au nouveau programme de garantie de 7 ans géré par la Tarion Warranty Corporation (autrefois, le Régime de garanties des logements neufs de l’Ontario).
Lignes directrices canadiennes
La ligne directrice canadienne en vigueur sur le radon dans l’air intérieur est de 200 Bq/m3. Santé Canada recommande de prendre des mesures correctives pour abaisser la concentration de radon en fonction des résultats à long terme suivants :
- Plus de 600 Bq/m3 : Corriger en moins d’un an
- De 200 à 600 Bq/m3 : Corriger dans les deux ans
- 200 Bq/m3 ou moins : Aucune mesure requise
Ressources supplémentaires
Beaucoup de ressources sur les risques que pose le radon pour la santé, et ses risques accrus pour les personnes qui fument, sont à la disposition des fournisseurs de soins et de leurs patients :
- L’Université McMaster propose un petit cours sur le radon qui permet d’obtenir des crédits d’éducation médicale continue. Il se compose de courtes vidéos et de documents imprimables.
- Santé Canada offre aussi diverses ressources en ligne et sur papier, dont « Le radon – Une autre raison d’arrêter » et « Comment puis-je mesurer la concentration de radon? ».
- Santé publique Ottawa fournit quant à elle des pages Web, du matériel imprimé et un détecteur de radon. Il suffit de composer le 613-580-6744 ou de consulter la page Ottawapublichealth.ca/radon.
On peut facilement mesurer la concentration de radon dans l’air intérieur à l’aide d’une trousse de mesure du radon à installer soi-même, vendue environ 30 $ sur Internet, dans les magasins de détail et par Santé publique Ottawa (613‑580‑6744). Santé Canada recommande que les propriétaires de maison effectuent une mesure de radon sur trois à six mois, au cours de l’hiver, et que le détecteur soit placé à l’étage occupé régulièrement qui est le plus bas de la maison. Les concentrations de radon varient de façon importante au fil du temps et sont plus élevées quand les maisons sont gardées fermées à cause du froid.
Article écrit par : Martha Robinson et Kristen MacNeil, Santé publique Ottawa
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