Statistiques sur le Cannabis

Cannabis

À compter du 17 octobre 2018, les personnes de 19 ans et plus en Ontario pourront légalement posséder et se procurer du cannabis avec certaines restrictions. Un complément d’information sur les lois ontariennes est accessible sur le site Ontario.ca/LeCannabis.

La consommation du cannabis comporte certains risques pour la santé que l’on peut éviter en s’abstenant d’en consommer. Les personnes qui choisissent de consommer du cannabis trouveront de l’information sur la façon de réduire les risques pour la santé associés à l’usage du cannabis dans le document intitulé Directives canadiennes d’usage de cannabis à faible risque.

Pour obtenir les plus récentes données du Sondage sur la consommation de drogues et la santé des élèves de l’Ontario de 2023, consultez le tableau de bord sur la santé mentale, dépendances et santé liée à l'utilisation de substances.

Usage du cannabis chez les adultes d’Ottawa 

L’usage du cannabis chez les adultes inclut les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, mais exclut celles qui n’en ont consommé qu’une fois dans leur vie.

  • À Ottawa, l’usage du cannabis chez les personnes âgées de 19 ans et plus est légèrement plus élevé par rapport à la moyenne provinciale, soit 15 % comparé à 11 % (Figure 1).
  • L’usage du cannabis est plus répandu chez les hommes (20 %) et les jeunes adultes de 19 à 24 ans (33 %) ainsi que chez les personnes ayant un diplôme d’études secondaires comme niveau maximal de scolarité (25 %) (Figure 1).
  • Les résidents d’Ottawa dont la langue maternelle n’est ni le Français ni l’anglais ont un taux de consommation inférieur (5 %) (Figure 1).

Figure 1. L'usage du cannabis à Ottawa par sous-groupe (19 ans et plus), à l’exception du groupe d’âge des 12 à 18 ans, 2015-2016

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Source des données et remarques sur les données pour la figure 1

Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes 2015-2016. Ministère de la Santé et des Soins de longue durée, fichier de partage. 

  • L'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) est une enquête nationale annuelle sur la santé de la population menée par Statistique Canada.
  • Les barres d'erreur représentent les intervalles de confiance à 95%.
  • Un astérisque signifie qu’il faut interpréter les données avec prudence en raison de la grande variabilité de l’échantillonnage. 
  • NR - signifie données non publiables en raison de la grande variabilité de l’échantillonnage.

Tableau des données pour la figure 1

 

Tableau 1. L'usage du cannabis à Ottawa par sous-groupe (19 ans et plus), à l’exception du groupe d’âge des 12 à 18 ans, 2015-2016
MesurePrévalence
de l’usage du cannabis pour 12 mois
Intervalle de confiance à 95 %Interprétation
Ottawa 14,7 2,1  
Ontario sans Ottawa 11,1 0,6  
Hommes 19,9 3,5  
Femmes 9,7 2,5  
12 à 18 ans 12,1 8,2 Interpréter avec prudence
19 à 24 ans 32,7 11,8 Interpréter avec prudence
25 à 44 ans 24,2 4,9  
45 à 64 ans 5,8 2,3  
65 ans ou plus Non publiables    
Anglophone 17,7 4  
Francophone 18,1 6,7 Interpréter avec prudence
Allophone 5,4 3,3 Interpréter avec prudence
Sans études secondaires Non publiables 2,9  
Études secondaires 25,4 8 Interpréter avec prudence
Études postsecondaires 12,3 2,6  

 

Usage du cannabis chez les jeunes d’Ottawa 
En 2017, 18 % des élèves de la 7e à la 12e année ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours de l’année précédente, ce qui est similaire aux étudiants du reste de l’Ontario (19 %). La consommation de cannabis au cours de la dernière année n’a pas changé notablement à Ottawa depuis 2009. [1]
  • Parmi les élèves qui ont consommé du cannabis [2]:
    • un quart (27 %) en avait pris pour la première fois avant la 9e année,
    • la moitié (50 %) en avait pris pour la première fois en 9e ou 10e année et
    • un sur cinq (21 %) en avait pris pour la première fois en 11e ou 12e année.
  • Un peu plus du tiers des élèves (34 %) pensaient qu’il serait facile ou assez facile de se procurer du cannabis. [2]
Les gens seront-ils plus enclins à prendre du cannabis après sa légalisation?
  • Environ 14 % des adultes qui n’ont pas pris de cannabis au cours de la dernière année sont au moins modérément plus susceptibles d’essayer le cannabis après sa légalisation. [1]
  • Treize pour cent des élèves de la 9e à la 12e année d’Ottawa ont déclaré qu’ils feraient l’essai du cannabis après sa légalisation. [3]
  • Un autre 19 % des élèves de 9e à 12e année ont indiqué qu’ils en consommeraient aussi souvent ou plus souvent qu’ils ne le font actuellement. [2]
Quels sont les méfaits liés au cannabis?
 Il y a certains méfaits liés à l’usage du cannabis:  
  • Le taux et le nombre annuels (par 100 000 personnes) de visites aux urgences directement liés à la consommation de cannabis ont augmenté entre 2008 et 2017 (Figure 2). 
  • Plus de 93 % des consultations aux urgences reliées au cannabis sont motivées par des troubles comportementaux et mentaux. La fréquence des types de troubles comportementaux et mentaux en lien avec le cannabis est indiquée au Tableau 3.  
  • Ces statistiques ne représentent pas la totalité des répercussions sur la santé du cannabis. Les méfaits associés à l’usage du cannabis, comme des blessures résultant d’un accident de voiture dans lequel le conducteur était intoxiqué par le cannabis, ne peuvent être dénombrés à partir des données existantes.

Figure 2. Nombre et taux (par 100 000 personnes) annuel de visites aux urgences directement liés à la consommation de  pour les résidents d’Ottawa entre 2008 et 2017. 

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 Source des données et remarques sur les données pour la figure 2
Système national d’information sur les soins ambulatoires, 2008 à 2017, ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario, IntelliSANTÉ ONTARIO, date d’extraction : août 2018.

* Les codes de certaines catégories sont combinés (p. ex., sevrage et délire lié au sevrage).

** Les codes dont l’utilisation est inférieure à 1 % ne sont pas inclus.

 Tableau des données pour la figure 2
Tableau 2. Nombre et taux (par 100 000 personnes) annuel de visites aux urgences directement liés à la consommation de pour les résidents d’Ottawa entre 2008 et 2017.

Année civile

NombreTaux
2008 202 23,2
2009 175 19,8
2010 209 23,2
2011 245 26,9
2012 281 30,4
2013 359 38,3
2014 505 53,3
2015 498 52,0
2016 654 67,2
2017

88,6

88,6 
 

 

Tableau 3. Pourcentage de visites psychiatriques et comportementales aux urgences liées au cannabis par catégorie de diagnostics de 2008 à 2017 à Ottawa
Catégorie de diagnostics*Pourcentage de visites **
Intoxication aiguë 19 %
Utilisation nocive 55 %
Syndrome de dépendance 10 %
Retrait 3 %
Trouble psychotique 8 %
Autres troubles ou troubles non précisés 5 %
 Source des données et remarques sur les données pour le tableau 3
Système national d’information sur les soins ambulatoires, 2008 à 2017, ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario, IntelliSANTÉ ONTARIO, date d’extraction : août 2018.

* Les codes de certaines catégories sont combinés (p. ex., sevrage et délire lié au sevrage).

** Les codes dont l’utilisation est inférieure à 1 % ne sont pas inclus.

 Quels sont les modes de consommation du cannabis?

  • Il n’existe actuellement pas de données sur les méthodes et les pratiques de consommation du cannabis pour Ottawa.
  • Les données canadiennes révèlent que les principales méthodes de consommation sont les suivantes [1]:
    • fumer (94 %),
    • consommer dans des aliments (34 %),
    • vaporiser au moyen d’un vaporisateur-stylo (20 %) et  
    • vaporiser au moyen d’un vaporisateur (14 %).

Ce que pense la population de l’inhalation ou de l’usage de cannabis comestible

  • À Ottawa, 63 % des personnes qui avaient pris du cannabis au cours des 12 derniers mois croyaient que les effets du cannabis fumé étaient ressentis plus rapidement que ceux du cannabis ingéré (63 %). Ce pourcentage chute à 43 % chez ceux qui avaient pris du cannabis par le passé, mais n’en avaient pas pris au cours des 12 derniers mois. Plus de la moitié de ceux qui n’avaient jamais pris de cannabis (58 %) étaient incertains. [3]

  • À Ottawa, 84 % des personnes qui avaient pris du cannabis au cours des 12 derniers mois croyaient qu’il était plus nuisible de fumer des cigarettes que de fumer du cannabis (84 %). Ceux qui avaient déjà consommé du cannabis, mais qui n’en avaient pas pris au cours de la dernière année étaient moins susceptibles de partager cet avis (62 %) par rapport à ceux qui n’avaient jamais pris de cannabis (42 %). [3]

Cannabis et la puissance du produit

  • Il n’y a aucune donnée sur la santé de la population concernant la façon dont les gens choisissent les produits de cannabis ni sur la façon dont des facteurs comme la puissance du produit influencent ce choix. La provenance du produit (p. ex., culture à domicile, vente au détail) peut être importante en ce qui concerne la puissance du produit.

Disponibilité et accessibilité du cannabis

  •  Un peu plus du tiers (34 %) des élèves d’Ottawa de la 7e à la 12e année croient qu’il serait assez facile ou très facile de se procurer du cannabis s’ils en voulaient. [2]    
  • La facilité perçue de l’accessibilité augmente avec l’âge : 14 %* des élèves de la 7e et 8e année, 30 % des élèves de la 9e et 10e année et 63 % des élèves de la 11e et 12e année pensent qu’il devrait être assez ou très facile de se procurer du cannabis. [2]
  • Près de la moitié (44 %) des élèves de la 7e à la 12e année qui ont consommé du cannabis au cours de la dernière année ont déclaré qu’un ami, un frère ou une sœur ou un parent leur avait donné du cannabis ou en avait partagé avec eux. [2]
  • Les données canadiennes révèlent qu’environ 36 % des adultes tendent à obtenir du cannabis auprès de leurs amis ou des membres de leur famille. [5]

*Interpréter avec prudence en raison de la variabilité élevée de l’échantillonnage

Fréquence et intensité de l’usage de cannabis

Un usage fréquent (quotidien ou presque quotidien) peut accroître le risque d’effets néfastes pour la santé, notamment des problèmes de santé mentale et de dépendance, et des répercussions sur la croissance et le développement du cerveau avant l’âge de 25 ans.

  • Un peu plus du tiers des résidents d’Ottawa (36 %) qui ont pris du cannabis au cours de la dernière année déclarent en consommer au moins une fois par semaine, 19 % d’une à trois fois par mois et 44 % moins d’une fois par mois. [1]
  • Parmi les élèves de la 9e à la 12e année, 11 % déclarent avoir consommé du cannabis plus de dix fois au cours des 12 mois précédant l’enquête. [2]

Cannabis et la conduite automobile

Le risque de collisions et de blessures ou de décès liés à la conduite automobile est deux à trois fois plus élevé chez les conducteurs ayant consommé du cannabis par rapport aux conducteurs sobres. Ce risque est même supérieur si le cannabis et l’alcool ont été consommés ensemble. [1]

  • Un élève de la 7e à la 12e année sur dix (11 %) a au moins une fois au cours de la dernière année été passager dans un véhicule dont le conducteur avait pris de la drogue. [2]
  • Au Canada, 14 % des consommateurs de cannabis détenant un permis de conduire valide ont dit qu’ils avaient conduit dans les deux heures suivant leur consommation. Cela atteint 23 % dans le cas des conducteurs qui prenaient du cannabis quotidiennement ou hebdomadairement. [5]         
  • À Ottawa, 84 % de ceux qui ont consommé du cannabis au cours de la dernière année croient que le cannabis affecte la capacité d’une personne à conduire un véhicule automobile. [3]

Populations vulnérables 

Les personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de psychose ou de problèmes de consommation ont des risques particuliers ou plus élevés d’éprouver des problèmes de santé liés au cannabis. [6]

  • Les résidents d’Ottawa qui déclarent eux-mêmes souffrir d’un trouble de l’humeur ou d’un trouble anxieux n’étaient qu’à peine deux fois plus susceptibles d’avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois par comparaison aux personnes n’ayant pas rapporté un tel trouble, soit 27 % par rapport à 12 %. [1] Cela ne suppose pas un lien de causalité, mais bien qu’un groupe possiblement vulnérable semble consommer du cannabis.  
  • Les données probantes indiquent que le cannabis peut traverser le placenta et se retrouver dans le lait maternel[1], de sorte que les femmes enceintes ou qui allaitent devraient éviter de consommer du cannabis[6].

Références

  1. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, 2015-2016, Statistique Canada, fichier de partage, Ontario, ministère de la Santé et des Soins de longue durée.
  2. Santé publique Ottawa. Surveillance des facteurs de risque en Ontario, Sondage sur la consommation de drogues et la santé des élèves de l’Ontario 2017. Centre de toxicomanie et de santé mentale, 2018.
  3. Enquête auprès des résidents d’Ottawa sur les risques pour la santé associés au cannabis. EKOS Research Associates Inc. Le 4 janvier 2018
  4. Système national d’information sur les soins ambulatoires 2008-2017, ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario, IntelliSANTÉ ONTARIO, date d’extraction : août 2018.
  5. Enquête canadienne sur le cannabis. Santé Canada 2017. Résumé accessible sur :  https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/publications/medicaments-et-produits-sante/enquete-canadienne-cannabis-2017-sommaire.html
  6. Fischer, B., Russell, C., Sabioni, P., van den Brink, W., Le Foll, B., Hall, W., Rehm, J. & Room, R. (2017). Lower-Risk Cannabis Use Guidelines (LRCUG): An evidence-based update. American Journal of Public Health, 107(8). DOI: 10.2105/AJPH.2017.303818.
  7. Metz TD, Borgelt LM. Marijuana Use in Pregnancy and While Breastfeeding. Obstet Gynecol. 18 septembre 2018

 

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