Introduction |
- Les cas de rougeole soupçonnés ou confirmés, qu’ils soient confirmés par diagnostic clinique ou par épreuve laboratoire, doivent immédiatement être signalés à Santé publique Ottawa en composant le 613-580-2424, poste 24224, pendant les heures normales de travail du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30. Veuillez laisser un message détaillé dans lequel vous énoncez vos coordonnées, et une infirmière ou un infirmier en santé publique vous rappellera. Nous respectons la confidentialité. Hors des heures d’ouverture et les jours fériés, veuillez composer le 3-1-1 et demander à parler à l’agent de la Santé publique. Le signalement d’un cas de rougeole soupçonné ne doit pas être reporté en l’attente d’une confirmation en laboratoire.
- La rougeole est une infection virale très contagieuse. Les symptômes typiques sont les suivants : fièvre prodromique, toux, conjonctivite, rhinite et parfois taches de Koplik (petites taches blanches dans la bouche et la gorge) [en anglais seulement]. L’éruption maculopapuleuse [en anglais seulement] caractéristique apparaît sur le visage, puis se répand sur le reste du corps. Elle se manifeste habituellement de trois à sept jours après le prodrome.
- Pour obtenir d’autres renseignements sur la rougeole, veuillez consulter le site de Santé publique Ontario.
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Épidémiologie locale |
La rougeole est habituellement considérée comme une maladie rare en Ontario, puisque l’on a grandement éliminé la rougeole dans l’ensemble du Canada et que la population est très bien vaccinée contre celle-ci. Les cas de rougeole en Ontario sont généralement associés à des voyages.
En 2024-2025, une éclosion de rougeole a touché plusieurs régions de l’Ontario. Santé publique Ontario publie des mises à jour sur l’épidémiologie de la rougeole en Ontario, notamment un résumé épidémiologique avancé hebdomadaire au sujet de l’éclosion actuelle.
Pour en savoir plus sur les éclosions passées, veuillez consulter la page sur la déclaration de maladies infectieuses de Santé publique Ottawa (Maladies infectieuses – Santé publique Ottawa).
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Signes et symptômes |
- À la suite d’une exposition à la rougeole :
- La période entre l’exposition et l’apparition des symptômes avant-coureurs (période d’exposition) est en moyenne de 10 à 12 jours.
- La période allant de l’exposition à l’éruption est en moyenne de 14 jours (entre 7 et 21 jours); la période peut se prolonger (jusqu’à 28 jours) pour les personnes ayant reçu des immoglobulines dans le cadre d’une prophylaxie postexposition.
- Les signes ou symptômes cliniquement compatibles sont les suivants :
- Fièvre prodromique (température buccale de ≥ 38o C)
- Toux
- Rhinite (écoulement nasal)
- Conjonctivite
- Taches de Koplik (minuscules taches d’un blanc bleuté sur la muqueuse buccale); ces taches peuvent également être présentes pendant la période prodromique
- Une éruption maculopapuleuse rouge apparaît de 3 à 7 jours après ces symptômes, d’abord sur le visage à la racine des cheveux, puis vers le cou, le tronc, les bras, les jambes et les pieds, et dure de 5 à 6 jours.
- La rougeole peut entraîner les complications suivantes :
- Otite moyenne
- Pneumonie
- Dans des cas rares, elle peut entraîner une cécité, une encéphalite (laquelle peut entraîner des lésions cérébrales permanentes) et une panencéphalite sclérosante subaiguë (maladie du système nerveux central), une complication rare, mais mortelle.
- Les personnes atteintes de la rougeole sont considérées comme contagieuses de quatre jours avant à quatre jours après l’apparition de l’éruption.
- Les nourrissons de moins d’un an, les personnes immunodéprimées, enceintes ou atteintes de malnutrition courent un risque particulièrement élevé de présenter des symptômes et des complications graves.
- L’immunité d’une personne ayant déjà été infectée par la rougeole dure habituellement toute la vie.
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Épreuves en laboratoire |
- Les cas de rougeole soupçonnés ou confirmés, par diagnostic clinique ou par épreuve en laboratoire, doivent immédiatement être signalés à Santé publique Ottawa en composant le 613-580-2424, poste 24224, pendant les heures normales de travail, soit du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30. Veuillez laisser un message détaillé dans lequel vous énoncez vos coordonnées, et une infirmière ou un infirmier en santé publique vous rappellera. Nous respectons la confidentialité. Hors des heures d’ouverture et les jours fériés, veuillez composer le 3-1-1 et demander à parler à l’agent de la Santé publique. Le signalement d’un cas de rougeole soupçonné ne doit pasêtre reporté en l’attente d’une confirmation en laboratoire.
- Contrairement aux pratiques antérieures, les fournisseurs ne sont plus tenus de s’adresser à un spécialiste des maladies infectieuses avant d’envoyer un test de dépistage de la rougeole (écouvillonnage de la gorge, écouvillonnage du nasopharynx ou échantillon d’urine) à partir de leur cabinet. Les patients qui représentent un cas soupçonné de rougeole ne doivent pas être aiguillés vers le service d’urgence d’un hôpital ou un laboratoire d’hôpital pour le dépistage de la rougeole, y compris pour une sérologie. L’équipe des maladies infectieuses du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) est disponible pour aiguiller les patients pédiatriques qui ont besoin d’une évaluation clinique (et non pas uniquement d’un test) et pour déterminer si un test est indiqué dans le cas plus complexe d’un patient qui a été exposé à la rougeole ou dont les signes et les symptômes n’indiquent pas clairement si le dépistage est nécessaire. Les fournisseurs qui souhaitent consulter l’équipe des maladies infectieuses du CHEO doivent composer le 613-737-7600, poste 0, et parler au médecin spécialiste des maladies infectieuses de garde. Pour minimiser l’exposition, N’ENVOYEZ PAS un enfant que vous soupçonnez d’avoir la rougeole dans un établissement de soins de santé sans avertissement préalable.
- Les renseignements sur les analyses de laboratoire qui figurent ci-dessous sont aussi disponibles dans un document PDF d’une page.
Renseignements sur les analyses de laboratoire
- Le dépistage en laboratoire de la rougeole est effectué au laboratoire de Santé publique Ontario (LSPO).
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- Veuillez aviser Santé publique Ottawa avant de prélever et d’expédier des échantillons, car nous pourrions être en mesure de soutenir le processus de dépistage et d’accélérer le traitement de la demande. Si vous procédez à un dépistage, veuillez suivre les directives suivantes :
- Envoyez tous les échantillons de rougeole directement au laboratoire de Santé publique Ottawa.
- Inscrivez clairement la mention « STAT » sur les échantillons et tenez-les à l’écart des autres échantillons de routine.
- Les échantillons reçus au laboratoire de Santé publique Ontario avant 11 h seront traités le jour même. Ceux qui parviennent après 11 h feront l’objet d’un dépistage lors de la prochaine série disponible (voir le document Test Frequency and Turnaround Time [en anglais uniquement].
- Le document La rougeole : Information à l’intention des professionnels de la santé de Santé publique Ontario contient des renseignements sur l’analyse.
- Il est aussi possible de communiquer avec le laboratoire de Santé publique Ontario si vous avez des questions liées à la collecte d’échantillons et à l’analyse.
Information à inclure dans le formulaire [en anglais seulement] de demande d’analyse en laboratoire
- Nom et numéro de téléphone du médecin ou professionnel de la santé prescripteur.
- Dans la section « Testing Indication(s)/Criteria », cochez « Diagnosis », puis dans la case « Other (Specify) : », inscrivez « Suspect case of measles » (ou « Cas soupçonné de rougeole »).
- Type d’échantillon (p. ex. écouvillonnage de la gorge, écouvillonnage du nasopharynx, échantillon d’urine, sérologie).
- Détection des anticorps « IgG et IgM rougeoleux – diagnostic » (pour l’épreuve sérologique).
- Antécédents vaccinaux, antécédents d’exposition et déplacements à l’extérieur d’Ottawa au cours des 21 jours précédant l’apparition des symptômes.
- Signes, symptômes, antécédents cliniques et date d’apparition des symptômes.
*Il est possible de réaliser une épreuve sérologique diagnostique (à la fois IgG et IgM rougeoleux), mais cela n’est pas obligatoire. La cueillette des échantillons pour le dépistage par PCR est l’élément le plus important pour établir un diagnostic de rougeole. Si l’on souhaite réaliser une épreuve sérologique, il est possible de minimiser l’exposition en prélevant un échantillon de sang au moment de la visite à la clinique (évitez d’envoyer les patients dans un laboratoire communautaire ou hospitalier pour une épreuve sérologique) et en mettant en œuvre les pratiques appropriées en matière de prévention et de contrôle des infections (PCI).
Analyses en laboratoire
Les analyses en laboratoire doivent comprendre deux tests de détection du virus par PCR, comme suit : 1. échantillon d’urine et 2. écouvillonnage de la gorge ou du nasopharynx. Il est possible de réaliser une épreuve sérologique diagnostique (à la fois IgG et IgM), mais cela n’est pas obligatoire. La collecte d’échantillons pour effectuer des tests de détection du virus par PCR est l’élément le plus important pour diagnostiquer un cas de rougeole.
Détection du virus par PCR
Isolation du virus de la rougeole à partir de deux échantillons cliniques appropriés.
1. Échantillon d’urine : Prélèvement d’environ 50 ml d’urine non souillée dans un récipient stérile muni d’un bouchon vissé dans les 14 jours suivant l’apparition de l’éruption.
2. Échantillon de la gorge ou du nasopharynx : Prélèvement à l’aide d’un écouvillon contenant un milieu de transport universel rose dans les 7 jours suivant l’apparition de l’éruption.
Échantillon de la gorge : Culture virale (trousse de culture virale – article no 390081 [en anglais seulement]) avec milieu de transport universel rose (même écouvillon que pour le dépistage du virus de l’herpès simplex [VHS]).
- Échantillon du nasopharynx : écouvillonnage du nasopharynx (trousse de prélèvement viral respiratoire – article no 390082) avec milieu de transport universel rose (même écouvillon que pour le dépistage de l’influenza ou du VHS).
- Remarque : Les écouvillons traditionnels avec bouchon rouge (p. ex. Amies avec ou sans charbon, ESwab ou autres sans milieu de transport universel) ne doivent pas être utilisés pour le dépistage de la rougeole par PCR.
- Il est possible de réaliser une épreuve sérologique diagnostique (à la fois IgG et IgM rougeoleux), mais cela n’est pas obligatoire. La cueillette des échantillons pour le dépistage par PCR est l’élément le plus important pour établir un diagnostic de rougeole. Si l’on souhaite réaliser une épreuve sérologique, il est possible de minimiser l’exposition en prélevant un échantillon de sang au moment de la visite à la clinique (évitez d’envoyer les patients dans un laboratoire communautaire ou hospitalier pour une épreuve sérologique) et en mettant en œuvre les pratiques appropriées en matière de prévention et de contrôle des infections (PCI).
Exigences relatives à l’entreposage et au transport
- Placez l’échantillon dans un sac pour matières contaminées et scellez-le.
- Identifiez l’échantillon à l’aide de deux éléments d’identification unique (nom complet et numéro d’assurance maladie ou date de naissance), puis indiquez la date et la source du prélèvement.
- Les échantillons doivent être conservés à une température de 2 à 8 °C et envoyés au laboratoire de Santé publique Ontario sur un bloc réfrigérant.
Épreuve sérologique
- Sérologie en phase aiguë
- Il est possible de réaliser une épreuve sérologique diagnostique (à la fois IgG et IgM rougeoleux), mais cela n’est pas obligatoire. La cueillette des échantillons pour le dépistage par PCR est l’élément le plus important pour établir un diagnostic de rougeole. Si l’on souhaite réaliser une épreuve sérologique, il est possible de minimiser l’exposition en prélevant un échantillon de sang au moment de la visite à la clinique (évitez d’envoyer les patients dans un laboratoire communautaire ou hospitalier pour une épreuve sérologique) et en mettant en œuvre les pratiques appropriées en matière de prévention et de contrôle des infections (PCI).
- Si vous choisissez de lancer une épreuve sérologique, le prélèvement doit être effectué dans les sept jours suivant l’apparition de l’éruption.
- On indiquera clairement dans la demande qu’il s’agit d’un « échantillon pour détection des anticorps IgG et IgM rougeoleux en sérologie en phase aiguë ».
*Remarque : Si vous soupçonnez une encéphalite ou une panencéphalite sclérosante subaiguë (PESS), veuillez soumettre un échantillon de liquide céphalorachidien (LCR) et suivre les instructions du site Web du laboratoire de Santé publique Ontario [en anglais seulement].
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Signalement à Santé publique Ottawa |
- Les cas de rougeole soupçonnés ou confirmés, par diagnostic clinique ou par épreuve en laboratoire, doivent immédiatement être signalés à Santé publique Ottawa en composant le 613-580-2424, poste 24224, pendant les heures normales de travail du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30. Veuillez laisser un message et une infirmière ou un infirmier en santé publique vous rappellera. Hors des heures d’ouverture et les jours fériés, veuillez composer le 3‑1‑1 et demander à parler à l’agent de la Santé publique. Le signalement d’un cas de rougeole soupçonné ne doit pas être reporté en l’attente d’une confirmation en laboratoire.
- Santé publique Ottawa expliquera les exigences en matière de dépistage et d’isolement du patient. Il faudra fournir les antécédents vaccinaux du patient, les symptômes et leur date d’apparition, les antécédents d’exposition et les déplacements à l’extérieur d’Ottawa (au cours des 21 jours précédents la date d’apparition des symptômes).
- La rougeole est très contagieuse. Le signalement rapide des cas soupçonnés aux autorités en santé publique locales permet de mettre en place les mesures de contrôle et d’effectuer rapidement le dépistage des contacts pour limiter la propagation à la population, en particulier aux personnes vulnérables.
- Contrairement aux pratiques antérieures, les fournisseurs ne sont plus tenus de s’adresser à un spécialiste des maladies infectieuses avant d’envoyer un test de dépistage de la rougeole (écouvillonnage de la gorge, écouvillonnage du nasopharynx ou échantillon d’urine) à partir de leur cabinet. Les patients qui représentent un cas soupçonné de rougeole ne doivent pas être aiguillés vers le service d’urgence d’un hôpital ou un laboratoire d’hôpital pour le dépistage de la rougeole, y compris pour une sérologie. L’équipe des maladies infectieuses du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) est disponible pour aiguiller les patients pédiatriques qui ont besoin d’une évaluation clinique (et non pas uniquement d’un test) et pour déterminer si un test est indiqué dans le cas plus complexe d’un patient qui a été exposé à la rougeole ou dont les signes et les symptômes n’indiquent pas clairement si le dépistage est nécessaire. Les fournisseurs qui souhaitent consulter l’équipe des maladies infectieuses du CHEO doivent composer le 613-737-7600, poste 0, et parler au médecin spécialiste des maladies infectieuses de garde. Pour minimiser l’exposition, N’ENVOYEZ PAS un enfant que vous soupçonnez d’avoir la rougeole dans un établissement de soins de santé sans avertissement préalable.
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Prise en charge |
Patients
- La rougeole est transmissible par voie aérienne. Veuillez donc suivre les directives suivantes si un patient présente des signes et des symptômes de la rougeole :
- Demandez-lui de porter un masque dès son arrivée.
- Dirigez-le immédiatement dans une salle d’examen.
- Planifiez son arrivée en fin de journée, si possible.
- Utilisez l’EPI pour vous protéger et évitez d’utiliser la salle avec d’autres patients jusqu’à deux heures après que le patient précédent ait quitté la pièce.
- Avisez le patient dont la rougeole est suspectée ou confirmée de s’isoler à la maison jusqu’à ce que quatre jours se soient écoulés après l’apparition de l’éruption.
- Santé publique Ottawa communiquera avec les personnes qui pourraient avoir été exposées à un cas de rougeole pour prévenir sa propagation.
Travailleurs de la santé
- Si vous pensez que vous, votre personnel ou d’autres patients avez été exposés à un cas de rougeole, veuillez communiquer immédiatement avec Santé publique Ottawa.
- Tous les travailleurs de la santé (y compris les employés, les médecins, les infirmiers, les travailleurs contractuels, les étudiants, les stagiaires en formation médicale postdoctorale, les chercheurs et les bénévoles), peu importe leur année de naissance, doivent être immunisés contre la rougeole pour éviter de contracter et de transmettre l’infection. Voici les seules preuves de l’immunité contre la rougeole qui sont acceptées :
- documents attestant de la réception de deux doses de vaccin contre la rougeole administrées à l’âge d’un an ou subséquemment et à au moins quatre semaines d’intervalle (quelle que soit l’année de naissance);
- preuve de l’immunité par analyse de laboratoire.
- Tout travailleur de la santé exposé de façon importante à une personne atteinte de la rougeole dans le milieu de soins ou la collectivité doit signaler son exposition à Santé au travail.
Travailleurs de la santé exposés à un cas de rougeole
- Un travailleur de la santé exposé qui est considéré comme immunisé (selon la définition donnée précédemment) peut continuer de travailler sans interruption et peut être affecté à des patients qui pourraient avoir ou ont la rougeole.
- Un travailleur exposé qui a reçu une dose de vaccin contre la rougeole, mais qui n’a pas la preuve de son immunité par analyse de laboratoire doit recevoir une deuxième dose du vaccin contre la rougeole (vaccin ROR) s’il ne présente pas de contre-indication. Une analyse de détection d’anticorps IgG rougeoleux doit être effectuée en même temps que la vaccination. Des restrictions professionnelles peuvent être de mise pendant l’attente des résultats de l’épreuve sérologique.
- Si le dépistage d’anticorps IgG rougeoleux est positif, le travailleur est immunisé et peut travailler.
- Si le dépistage d’anticorps IgG rougeoleux est négatif, le travailleur est considéré comme à risque et doit être retiré du travail (voir ci-dessous).
- Un travailleur exposé sans preuve d’immunité contre la rougeole (aucune sérologie pour détection d’anticorps contre la rougeole ou preuve de vaccination) doit recevoir une dose de vaccin contre la rougeole (vaccin ROR) s’il ne présente pas de contre-indication. Une analyse de détection d’anticorps IgG rougeoleux doit être effectuée en même temps que la vaccination. Il est considéré comme à risque et doit être retiré du travail (voir ci-dessous). La marche à suivre est établie selon les résultats de l’épreuve sérologique, le cas échéant :
- Si le dépistage d’anticorps IgG rougeoleux est positif, le travailleur peut reprendre le travail.
- Si le dépistage d’anticorps IgG rougeoleux est négatif, le travailleur est considéré comme à risque et doit être retiré du travail.
- Un travailleur exposé sans preuve d’immunité contre la rougeole (aucune sérologie pour détection d’anticorps contre la rougeole ou preuve de vaccination) ET qui ne peut pas recevoir le vaccin des raisons médicales (p. ex. immunodéficience ou grossesse) doit recevoir des immunoglobulines humaines dans les six jours suivant l’exposition pour prévenir ou atténuer la rougeole. Le travailleur est considéré comme à risque et doit être retiré du travail (voir ci-dessous). Une analyse de détection d’anticorps IgG rougeoleux doit être effectuée, et la marche à suivre selon les résultats est la même. Il est important de noter que les immunoglobulines n’offrent qu’une protection à court terme.
- Si le travailleur peut recevoir le vaccin ROR ultérieurement (p. ex. personne enceinte), l’administration de vaccins vivants atténués (ROR, RORV et vaccin monovalent contre la varicelle) devrait être retardée après la réception des préparations Ig en observant un intervalle de 6 mois à la suite de l’administration de l’IgIM et un intervalle de 8 mois après celle de l’IgIV.
- Veuillez consulter le document d’information sur la rougeole à l’intention des professionnels de la santé de Santé publique Ontario pour obtenir de l’information supplémentaire sur les pratiques de prévention et de contrôle de la rougeole et le document intitulé « Rougeole : Prophylaxie postexposition à la suite d’un contact pour en savoir davantage sur l’utilisation du vaccin et de l’immunoglobuline comme prophylaxie postexposition ».
Restrictions de travail ou retrait des travailleurs de la santé
- En cas d’exposition, un travailleur à risque (qui n’a pas reçu deux doses du vaccin contre la rougeole ou n’a pas de preuve de son immunité) doit être retiré du travail dans un hôpital ou tout établissement de soins de 5 jours après la première exposition jusqu’à 21 jours après la dernière, peu importe s’il a reçu le vaccin ROR ou des immunoglobulines après l’exposition.
- Si la période de retrait susmentionnée est toujours en cours, le travailleur doit être retiré pendant l’attente des résultats de l’épreuve sérologique.
- En cas de retrait, il ne doit travailler dans aucun autre établissement de soins. On doit lui recommander de divulguer ses restrictions de travail aux autres employeurs du secteur.
- Si le travailleur contracte une rougeole, le retrait doit se poursuivre jusqu’à ce que quatre jours complets se soient écoulés depuis l’apparition de l’éruption.
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Prévention |
Patients
- En cas de rougeole soupçonnée ou confirmée, veuillez indiquer aux patients de s’isoler à la maison jusqu’à ce que quatre jours se soient écoulés après l’apparition de l’éruption. Les enfants doivent éviter de fréquenter l’école ou la garderie, tandis que les adultes ne doivent pas se rendre au travail.
- La rougeole est transmissible par voie aérienne. Par conséquent, veuillez faire porter un masque aux patients avec fièvre et éruption cutanée dès leur arrivée, les diriger immédiatement dans une salle d’examen, les recevoir préférablement en fin de journée, et éviter d’utiliser la salle avec d’autres patients jusqu’à deux heures après que le patient précédent ait quitté la pièce.
Travailleurs de la santé
- Tous les travailleurs de la santé (y compris les employés, médecins, infirmiers, travailleurs contractuels, étudiants, stagiaires en médecine des cycles supérieurs, chercheurs et bénévoles), peu importe leur année de naissance, doivent être immunisés contre la rougeole pour éviter de contracter et de transmettre l’infection. Voici les seules preuves de l’immunité contre la rougeole qui sont acceptées :
- documents attestant de la réception de deux doses de vaccin contre la rougeole administrées à l’âge d’un an ou subséquemment et à au moins quatre semaines d’intervalle (quelle que soit l’année de naissance);
- preuve de l’immunité par analyse de laboratoire.
- Tout travailleur de la santé exposé de façon importante à une personne atteinte de la rougeole dans le milieu de soins ou la collectivité doit signaler son exposition à Santé au travail. Voir la section Prise en charge ci-dessus.
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Immunisation |
Information sur le vaccin
- La vaccination offre la meilleure protection contre la rougeole.
- Les vaccins vivants contenant la rougeole comprennent le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (vaccin ROR) et celui contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle (vaccin RORV).
Efficacité du vaccin
- Les vaccins contre la rougeole offrent un bon taux d’immunité : Environ 85 % à 95 % des enfants développeront une protection durable contre la rougeole avec la première dose, et près de 100 % après la deuxième.
- Une nouvelle immunisation au moyen d’un vaccin contenant la rougeole après une vaccination appropriée en fonction de l’âge et du risque (c.-à-d. 2 doses après l’âge de 12 mois, administrées au moins à 28 jours d’intervalle) n’est pas nécessaire.
Recommandations
- Le calendrier de vaccination systématique de l’Ontario recommande l’administration aux enfants de deux doses de vaccin contre la rougeole, à au moins 28 jours d’intervalle, l’une après 12 mois et l’autre entre 4 et 6 ans.
- Si possible, la deuxième dose du vaccin RORV devrait être administrée plus près de l’âge de 4 ans.
- D’autres recommandations de vaccination liée à l’éclosion de rougeole sont en vigueur pour les personnes qui se rendent dans des régions où le risque d’exposition à la rougeole est plus grand, notamment lors de déplacements à l’étranger et dans certaines parties du Canada.
- La ressource de Santé publique Ontario intitulée « Calendriers de vaccination systématique ou liée à une éclosion de rougeole » indique l’admissibilité pour le vaccin contre la rougeole financé par le secteur public, incluant les critères d’admissibilité (pour les voyages) dans en cas de risque élevé et une carte des régions admissibles en Ontario.
- Les bureaux de santé publique suivants en Ontario sont inclus dans les recommandations de vaccination liée à une éclosion de rougeole : Chatham-Kent, Grey Bruce, Lambton, Middlesex-London, Waterloo, Wellington-Dufferin-Guelph, Windsor-Essex, Southwestern, Grand Erie et Huron Perth.
- Cette liste était à jour en date du 20 mai 2025 et peut changer.
- Le Localisateur de bureau de santé publique provincial peut être utilisé pour déterminer si une destination de voyage se trouve dans une de ces régions.
- Les recommandations supplémentaires suivantes s’appliquent aux personnes qui vivent, travaillent, voyagent (p. ex., visite à la famille), pratiquent un culte ou passent du temps dans ces régions touchées ou qui se rendent dans des régions où la rougeole est préoccupante, que ce soit au pays ou à l’étranger :
- Bébés (6-11 mois) : Ils devraient recevoir une dose de vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO). Deux doses supplémentaires sont nécessaires après l’âge de 1 an.
- Enfants (1-4 ans) : Il est conseillé aux enfants qui ont eu leur première dose de vaccin RRO de recevoir une deuxième dose dès que possible (au moins 4 semaines après la première dose).
- Adultes (18 ans et plus) nés en 1970 ou après : Une deuxième dose de vaccin RRO est recommandée.
- Il n’y a pas de changements en ce qui concerne le calendrier de vaccination de routine financée par le secteur public pour les résidents d’Ottawa qui ne répondent pas aux critères de voyage ci-dessus.
- Remarque : Le vaccin RROV est couramment financé par le secteur public pour les personnes âgées de 4 à 6 ans et pour la vaccination de rappel des personnes âgées de 7 à 12 ans. De l’information sur les intervalles recommandés et minimums entre les doses de séries de vaccins RRO, RROV et Var peut être obtenue en consultant le document intitulé « Calendriers de vaccination financée par le secteur public en Ontario (tableau 16).
- La vaccination contre la rougeole doit être guidée par les doses antérieures de vaccins contenant la rougeole, consignées dans le dossier d’immunisation. Conformément au Guide canadien d’immunisation, si l’on ne dispose pas du carnet de vaccination d’un patient, il N’EST PAS recommandé de demander une épreuve sérologique pour déterminer le statut d’immunisation. Il est plus sûr de présumer que ce patient n’a pas reçu le vaccin et de procéder à son immunisation au moyen d’un vaccin contenant la rougeole. (Remarque : Certains groupes professionnels, comme les travailleurs de la santé, peuvent devoir se soumettre à une épreuve sérologique dans le cadre de leur emploi.)
Dossiers d’immunisation
- Le ou les parents ou tuteurs légaux sont responsables d’informer Santé publique Ottawa chaque fois que leur enfant reçoit un vaccin de son médecin ou d’un autre professionnel de la santé.
- Les médecins et autres professionnels de la santé n’ont pas l’obligation de signaler les vaccinations à Santé publique Ottawa.
- Les patients peuvent mettre à jour leur dossier d’immunisation avec l’outil en ligne Connexion immunisations Ontario (CION)ou l’application CANImmunize.
- Pour plus d’information sur la vaccination, les patients peuvent consulter le site Web Être parent à Ottawa de Santé publique Ottawa.
Contre-indications
- Les vaccins ROR et RORV sont généralement contre-indiqués pendant la grossesse en raison de risques théoriques pour le fœtus.
- Les contre-indications et précautions à prendre pour le vaccin contre la rougeole sont présentées dans le Guide canadien d’immunisation.
Facteurs à considérer pour la vaccination chez les adultes
- Il est possible que l’immunisation des adultes nés après 1970 soit insuffisante, car ceux-ci n’ont reçu qu’une seule dose de vaccin ROR durant leur enfance. En l’absence de deux doses documentées de vaccin contre la rougeole, administrées après 12 mois à au moins 28 jours d’intervalle, l’administration du vaccin ROR est recommandée (au lieu d’une vérification préalable du statut d’immunisation par épreuve sérologique).
- Si le statut est inconnu, on administrera deux doses du vaccin ROR à au moins 28 jours d’intervalle.
- Si le patient n’a reçu qu’une seule dose du vaccin ROR, on administrera la deuxième dose du vaccin ROR au moins 28 jours après la première dose.
- Bien que la plupart des adultes nés avant 1970 soient considérés comme immunisés contre la rougeole, plusieurs populations doivent tout de même être vaccinées.
- Voyageurs : On recommande aux personnes nées avant 1970 qui prévoient voyager à l’extérieur du Canada de recevoir une dose du vaccin ROR.
- Étudiants : Les étudiants d’un établissement postsecondaire doivent recevoir deux doses du vaccin ROR (administrées après l’âge de 12 mois, à au moins 28 jours d’intervalle), et ce, peu importe leur année de naissance.
- Travailleur de la santé : Les travailleurs doivent recevoir deux doses de vaccin contre la rougeole (administrées après l’âge de 12 mois, à au moins 28 jours d’intervalle), et ce, peu importe leur année de naissance.
- Militaires : Les militaires doivent recevoir deux doses de vaccin contre la rougeole (administrées après l’âge de 12 mois, à au moins 28 jours d’intervalle), et ce, peu importe leur année de naissance.
- *L’immunisation n’est pas nécessaire s’il existe des antécédents de rougeole confirmés en laboratoire ou d’une épreuve sérologique qui prouve l’immunité.
- Pour obtenir d’autres renseignements sur les exigences en matière d’immunisation pour certaines populations, consultez le site du ministère de la Santé de l’Ontario et le Guide canadien d’immunisation (Vaccin contre la rougeole : Tableau 1).
- Statut d’immunisation inconnu : Immunisation ou sérologie
- Si le dossier d’immunisation d’un patient est indisponible, la vaccination contre la rougeole est préférable à une demande d’épreuve sérologique visant à déterminer le statut d’immunisation. Cette recommandation est conforme au Guide canadien d’immunisation.
- Veuillez noter que cette recommandation ne s’applique pas à certains groupes professionnels comme les travailleurs de la santé, qui doivent présenter une preuve de vaccination ou une preuve d’immunité par épreuve sérologique.
Manifestations cliniques inhabituelles
- Vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (vaccin ROR) : Les manifestations cliniques inhabituelles à la suite d’une vaccination sont moins fréquentes et moins graves que celles associées à l’infection. De 6 à 23 jours après l’administration du vaccin ROR, environ 5 % des enfants présentent des malaises et de la fièvre (avec ou sans éruption cutanée), qui peuvent durer jusqu’à 3 jours. Une parotidite, une éruption cutanée, une lymphadénopathie ou des symptômes articulaires peuvent parfois survenir après l’administration du vaccin.
- Vaccin contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle (vaccin RORV) : Des douleurs et des rougeurs au site d’injection ainsi qu’une fièvre atteignant moins de 39 °C sont constatées chez 10 % et plus des personnes vaccinées. Des éruptions cutanées (pouvant rappeler celle de la rougeole, la rubéole ou la varicelle), un œdème au site d’injection et une fièvre de plus de 39 °C sont observés chez 1 % à moins de 10 % des personnes vaccinées.
Prophylaxie postexposition (PPE)
- Le vaccin ROR ou les immunoglobulines (Ig) peuvent être utilisés pour l’immunisation postexposition contre la rougeole chez les personnes susceptibles d’avoir été en contact avec un cas de rougeole. Lors de l’évaluation de l’exposition à la rougeole et de la formulation des conseils pour les personnes qui pourraient recevoir des Ig pour la prophylaxie postexposition, il importe de tenir compte du fait que les Ig n’offrent qu’une protection à court terme et qu’elles nécessitent de reporter l’administration du vaccin ROR.
- La protection à long terme contre la rougeole n’est assurée qu’après l’immunisation par le vaccin ROR. Pour un résumé des recommandations sur la PPE, veuillez consulter le Tableau 2 : Résumé des recommandations relatives à la PPE contre la rougeole pour les personnes sensibles du chapitre sur les vaccins contre la rougeole du Guide canadien d’immunisation.
- Vous trouverez également plus de renseignements dans les dernières recommandations du Comité consultatif national de l’immunisation(CCNI) sur la prophylaxie postexposition à la suite d’un contact de Santé publique Ontario.
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Rôle de la santé publique |
- En accord avec la Loi de 2007 sur l’Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé, Santé publique Ottawa prendra des mesures pour protéger la population et prévenir la propagation de la rougeole.
- Santé publique Ottawa travaille avec des professionnels de la santé pour faciliter la prophylaxie postexposition à la rougeole pour certaines personnes entrées en contact avec la rougeole.
- Santé publique Ottawa travaille avec des partenaires communautaires (centres de services de garde d’enfants, écoles et milieux de travail) pour veiller à ce que les personnes infectées demeurent à la maison et soient retirées des centres de services de garde d’enfants, des écoles et des milieux de travail durant les périodes de contagion.
Mesures de contrôle
- Retrait des centres de services de garde d’enfants : Santé publique Ottawa exige que les personnes susceptibles d’avoir été en contact avec une personne atteinte de rougeole soient retirées des services de garde d’enfants de 5 jours après la première exposition à 21 jours après la dernière exposition.
- Retrait des écoles : En vertu de la Loi sur l’immunisation des élèves, L.R.O. 1990, chapitre I.1, Santé publique Ottawa doit retirer des écoles les élèves exposés à la rougeole qui n’ont pas d’immunisation contre la rougeole dûment documentée. Santé publique Ottawa exige que les personnes susceptibles d’avoir été en contact avec une personne atteinte de rougeole soient retirées des écoles de 5 jours après la première exposition à 21 jours après la dernière exposition.
- Retrait du travail : Santé publique Ottawa exige que certaines personnes susceptibles d’avoir été en contact avec une personne atteinte de rougeole soient retirées de leur milieu de travail (personnes travaillant dans les centres de services de garde d’enfants, les écoles ou les établissements de soins de santé) de 5 jours après la première exposition à 21 jours après la dernière exposition.
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Renseignements à l’intention des patients |
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Ressources pour les médecins |
Dépistage de la rougeole
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