La rougeole

Messages clés

  • La rougeole se transmet par contact étroit avec les sécrétions des voies respiratoires d’une personne infectée, lesquelles restent en suspension dans l’air sous forme de microgouttelettes pendant un maximum de deux heures. Il faut prendre des précautions contre la transmission par voie aérienne pour prévenir sa propagation. 

  • Les vaccins contre la rougeole (ROR et RORV) font partie du calendrier de vaccination systématique de l’Ontario. Deux doses assurent une excellente protection et l’immunité est habituellement pour la vie. 

  • En priorité, on donnera une première dose du vaccin contre la rougeole aux enfants âgés de 12 mois, et ensuite une deuxième dose, lorsqu’ils auront atteint 4 à 6 ans. 

  • La vaccination contre la rougeole doit être guidée par les doses antérieures de vaccins contenant la rougeole, consignées dans le dossier d’immunisation. Il n’est pas recommandé de demander une épreuve sérologique pour déterminer le statut immunitaire. (Remarque : certains groupes professionnels, comme les travailleurs de la santé, peuvent devoir se soumettre à des épreuves sérologiques dans le cadre de leur emploi). 

  • Pour confirmer la rougeole, il faut faire deux dépistages du virus par PCR (1 : échantillon d’urine et 2 : échantillon de la gorge ou du nasopharynx); on recommande également une épreuve sérologique diagnostique (à la fois IgG et IgM), si possible. 

  • Santé publique Ontario a récemment mis à jour les recommandations provisoires pour les PCI et le port d’ÉPI pour les soins aux personnes ayant la rougeole (suspectée ou confirmée) afin d’inclure un masque respiratoire N95 dont l’ajustement et l’étanchéité ont été vérifiés lorsque les travailleurs de la santé entrent dans la chambre ou s’occupent d’un patient dont la rougeole est suspectée ou confirmée. 

  • Tous les cas de rougeole soupçonnés ou confirmés doivent immédiatementêtre signalés à Santé publique Ottawa en composant le 613-580-2424, poste 24224, pendant les heures normales de travail du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30. Hors des heures d’ouverture et les jours fériés, veuillez composer le 311 et demander à parler au responsable des maladies transmissibles sur appel. Le signalement d’un cas de rougeole soupçonné ne doit pas être reporté en l’attente d’une confirmation en laboratoire. 

Introduction
  • Les cas de rougeole soupçonnés ou confirmés, qu’ils soient suspectés sur la base d’une présentation clinique ou confirmés par des résultats de laboratoire, doivent immédiatement être signalés à Santé publique Ottawa en composant le 613-580-2424, poste 24224, pendant les heures normales de travail du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30. Hors des heures d’ouverture et les jours fériés, veuillez composer le 311 et demander à parler au responsable des maladies transmissibles sur appel. Le signalement d’un cas de rougeole soupçonné ne doit pas être reporté en l’attente d’une confirmation en laboratoire. 

  • La rougeole est une infection virale très contagieuse. Les symptômes typiques sont les suivants : fièvre prodromique, toux, conjonctivite, rhinite et parfois taches de Koplik (en anglais seulement) (petites taches d’un blanc bleuté sur la muqueuse buccale et dans la gorge). L’éruption maculopapuleuse caractéristique apparaît sur le visage, puis se répand sur le reste du corps. Elle se manifeste habituellement de trois à sept jours après le prodrome. 

  • Pour obtenir d’autres renseignements sur la rougeole, consulter le site de Santé publique Ontario. 

Épidémiologie locale

Bien que rares, des cas de rougeole sont toujours recensés en Ontario et ils sont généralement associés à des voyages. 

Santé publique Ontario publie un rapport hebdomadaire sur l’épidémiologie de la rougeole on Ontario en 2024.  

Pour en savoir plus sur les éclosions passées, il est possible de consulter la section sur la déclaration de maladies infectieuses de Santé publique Ottawa (Maladies infectieuses – Santé publique Ottawa).

Signes et symptômes
  • Suivant une exposition à la rougeole :  

    • La période d’incubation (entre l’exposition et l’apparition des symptômes prodromiques) est en moyenne de 10 à 12 jours.  
    • La période allant de l’exposition à l’éruption est en moyenne de 14 jours (entre 7 et 21 jours); la période peut se prolonger (jusqu’à 28 jours) pour les personnes ayant reçu des immoglobulines dans le cadre d’une prophylaxie postexposition.  
  • Les signes ou symptômes cliniquement compatibles sont les suivants :  

    • Fièvre prodromique (température buccale de ≥ 38o C)
    • Toux 
    • Coryza (écoulement nasal)
    • Conjonctivite 
    • Taches de Koplik (minuscules taches d’un blanc-bleuté sur la muqueuse buccale); ces taches peuvent également être présentes pendant la période prodromique
    • Une éruption maculopapuleuse rouge apparaît de 3 à 7 jours après ces symptômes, d’abord sur le visage à la racine des cheveux, puis vers le cou, le tronc, les bras, les jambes et les pieds, et dure de 5 à 6 jours. 
  • La rougeole peut entraîner les complications suivantes : 

    • otite moyenne
    • pneumonie
    • cécité 
    • encéphalite (peut entraîner des lésions cérébrales permanentes)
    • panencéphalite sclérosante subaiguë (maladie du système nerveux central), une complication rare, mais mortelle. 
  • Les personnes atteintes de la rougeole sont considérées comme contagieuses de quatre jours avant à quatre jours après l’apparition de l’éruption.

  • Les nourrissons de moins d’un an, les personnes immunodéprimées, enceintes ou atteintes de malnutrition courent un risque particulièrement élevé de présenter des symptômes et des complications graves.

  • L’immunité d’une personne ayant déjà été infectée par la rougeole dure habituellement toute la vie. 

Épreuves en laboratoire
  • Les cas de rougeole soupçonnés ou confirmés (par diagnostic clinique ou épreuve en laboratoire) doivent immédiatementêtre signalés à Santé publique Ottawa en composant le 613- 580-2424, poste 24224, pendant les heures normales de travail du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30. Hors des heures d’ouverture et les jours fériés, veuillez composer le 311 et demander à parler au responsable des maladies transmissibles sur appel. Le signalement d’un cas de rougeole soupçonné ne doit pas être reporté en l’attente d’une confirmation en laboratoire. 

    • L’équipe des maladies infectieuses du CHEO est disponible pour aiguiller les patients qui ont besoin d’une évaluation clinique (et non pas uniquement d’un test) et pour déterminer si un test est indiqué dans le cas d’un patient présentant une condition plus complexe qui ne répond pas aux critères énoncés cidessus. Les fournisseurs ne sont plus tenus de s’adresser à un spécialiste des maladies infectieuses avant d’envoyer un test de dépistage de la rougeole à partir de leur cabinet. Les fournisseurs qui souhaitent diriger un patient vers le service d’urgence du CHEO aux fins d’évaluation doivent composer le 613- 737-7600, poste 0, et parler au médecin spécialiste des maladies infectieuses de garde. Pour minimiser l’exposition, N’ENVOYEZ PAS au CHEO un enfant que vous soupçonnez d’avoir la rougeole sans avertissement préalable. 

Renseignements sur les analyses de laboratoire

Information à inclure dans le formulaire de demande d’analyse en laboratoire

  • Nom et numéro de téléphone du médecin ou professionnel de la santé prescripteur.
  • Type d’échantillon (p. ex. écouvillonnage de la gorge, écouvillonnage du nasopharynx, échantillon d’urine, sérologie).
  • Détection des anticorps « IgG et IgM rougeoleux – diagnostic » (pour l’épreuve sérologique). 
  • Antécédents vaccinaux, antécédents d’exposition et déplacements à l’extérieur d’Ottawa au cours des 21 jours précédant l’apparition des symptômes.
  • Signes, symptômes, antécédents cliniques et date d’apparition des symptômes.
  • Raison des analyses : diagnostic.

Analyses en laboratoire

Doivent comprendre deux tests de détection du virus par PCR (1 : échantillon d’urine et 2 : écouvillonnage de la gorge ou du nasopharynx). Une épreuve sérologique diagnostique (à la fois IgG et IgM) peut être effectuée, si possible. 

Détection du virus par PCR

Isolation du virus de la rougeole à partir de deux échantillons cliniques appropriés.

  1. Culture virale avec milieu de transport universel roseÉchantillon d’urine : prélèvement d’environ 50 ml d’urine non souillée dans un récipient stérile muni d’un bouchon vissé dans les 14 jours suivant l’apparition de l’éruption.
  2. Échantillon de la gorge ou du nasopharynx : prélèvement à l’aide d’un écouvillon contenant un milieu de transport universel rose dans les 7 jours suivant l’apparition de l’éruption.
    • Échantillon de la gorge : culture virale (trousse de culture virale – article no 390081) avec milieu de transport universel rose (même écouvillon que pour le dépistage du VHS).
    • Échantillon du nasopharynx : écouvillonnage du nasopharynx (trousse de prélèvement viral respiratoire – article no 390082) avec milieu de transport universel rose (même écouvillon que pour le dépistage de l’influenza ou du VRS).
    • * N.B. : Les écouvillons traditionnels avec bouchon rouge (p. ex., Amies avec ou sans charbon, ESwab ou autres sans milieu de transport universel) ne doivent pas être utilisés pour le dépistage de la rougeole par PCR.

Exigences relatives à l’entreposage et au transport

  • Placez l’échantillon dans un sac pour matières contaminées et scellez-le.
  • Les échantillons doivent être conservés à une température de 2 à 8 °C et envoyés au laboratoire de Santé publique Ontario sur un bloc réfrigérant.

Épreuve sérologique

  • Sérologie en phase aiguë
    • Le prélèvement doit être effectué dans les sept jours suivant l’apparition de l’éruption.
    • On indiquera clairement dans la demande qu’il s’agit d’un « échantillon pour détection des anticorps IgG et IgM rougeoleux en sérologie en phase aiguë ».
    • Remarque : En plus de l’épreuve sérologique, il faut deux tests de détection du virus par PCR (1 : échantillon d’urine et 2 : écouvillonnage de la gorge ou du nasopharynx).
    • L’épreuve sérologique seule n’est pas adéquate pour poser un diagnostic de rougeole. La collecte d’échantillons pour effectuer des tests de détection du virus par PCR est l’élément le plus important pour diagnostiquer un cas de rougeole.

* En cas d’encéphalite ou de panencéphalite sclérosante subaiguë (PESS) soupçonnée, veuillez soumettre un échantillon de LCR et suivre les instructions du site Web du laboratoire de Santé publique Ontario.

Signalement à Santé publique Ottawa
  • Les cas de rougeole soupçonnés ou confirmés (par diagnostic clinique ou épreuve en laboratoire) doivent immédiatement être signalés à Santé publique Ottawa par téléphone en composant le 613-580-2424, poste 24224, pendant les heures normales de travail du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30. Hors des heures d’ouverture et les jours fériés, veuillez composer le 3-1-1 et demander à parler au responsable des maladies transmissibles sur appel. Le signalement d’un cas de rougeole soupçonné ne doit pas être reporté en l’attente d’une confirmation en laboratoire.
  • Santé publique Ottawa expliquera les exigences en matière de dépistage et d’isolement du patient. Il faudra fournir les antécédents vaccinaux du patient, les symptômes et leur date d’apparition, les antécédents d’exposition et les déplacements à l’extérieur d’Ottawa (au cours des 21 jours précédents).
  • La rougeole est très contagieuse. Le signalement rapide des cas soupçonnés aux autorités en santé publique locales permet de mettre en place les mesures de contrôle et d’effectuer promptement le dépistage des contacts pour limiter la propagation à la population, en particulier aux personnes vulnérables.
  • L’équipe des maladies infectieuses du CHEO est disponible pour aiguiller les patients qui ont besoin d’une évaluation clinique (et non pas uniquement d’un test) et pour déterminer si un test est indiqué dans le cas d’un patient présentant une condition plus complexe qui ne répond pas aux critères énoncés ci-dessus. Les fournisseurs ne sont plus tenus de s’adresser à un spécialiste des maladies infectieuses avant d’envoyer un test de dépistage de la rougeole à partir de leur cabinet. Les fournisseurs qui souhaitent diriger un patient vers le service d’urgence du CHEO aux fins d’évaluation doivent composer le 613- 737-7600, poste 0, et parler au médecin spécialiste des maladies infectieuses de garde. Pour minimiser l’exposition, N’ENVOYEZ PAS au CHEO un enfant que vous soupçonnez d’avoir la rougeole sans avertissement préalable.
Prise en charge

Patients

  • La rougeole se transmet par voie aérienne. Si un patient présente des signes et des symptômes de la rougeole, il faut lui faire porter un masque dès son arrivée, le diriger immédiatement dans une salle d’examen, le recevoir de préférence en fin de journée, utiliser de l’ÉPI pour se protéger et ne pas utiliser la salle pour d’autres patients pendant les deux prochaines heures.
  • Aviser le patient dont la rougeole est suspectée ou confirmée de s’isoler à la maison jusqu’à ce que quatre jours se soient écoulés après l’apparition de l’éruption. Les enfants ne doivent pas aller à l’école ou au service de garde. Les adultes ne doivent pas aller au travail.
  • Santé publique Ottawa communiquera avec les personnes qui pourraient avoir été exposées à un cas de rougeole pour prévenir sa propagation.

Travailleurs de la santé

  • Si vous pensez que vous, votre personnel ou d’autres patients ont été exposés à un cas de rougeole, communiquez immédiatement avec Santé publique Ottawa.
  • Tous les travailleurs de la santé (y compris les employés, les médecins, les infirmiers, les contractuels, les étudiants, les stagiaires en formation médicale postdoctorale, les chercheurs et les bénévoles), peu importe leur année de naissance, doivent être immunisés contre la rougeole pour éviter de contracter et de transmettre l’infection. Voici les seules preuves de l’immunité contre la rougeole qui sont acceptées.
    • Documents attestant de la réception de deux doses de vaccin contre la rougeole administrées à l’âge d’un an ou subséquemment et à au moins quatre semaines d’intervalle (quelle que soit l’année de naissance) OU
    • Preuve de l’immunité par analyse de laboratoire
  • Le travailleur de la santé exposé de façon importante à une personne atteinte de la rougeole dans le milieu de soins ou la collectivité doit signaler son exposition à Santé au travail.

Travailleurs de la santé exposés à un cas de rougeole

  • Un travailleur de la santé exposé qui est considéré comme immunisé (selon la définition donnée précédemment) peut continuer de travailler sans interruption et peut être affecté à des patients qui pourraient avoir ou ont la rougeole.
  • Un travailleur exposé qui a reçu une dose de vaccin contre la rougeole, mais qui n’a pas la preuve de son immunité par analyse de laboratoire doit recevoir une deuxième dose du vaccin contre la rougeole (vaccin ROR) s’il ne présente pas de contre-indication. Une analyse de détection d’anticorps IgG rougeoleux doit être effectuée en même temps que la vaccination. Des restrictions professionnelles peuvent être de mise pendant l’attente des résultats de l’épreuve sérologique.
    • Si le dépistage d’anticorps IgG rougeoleux est positif, le travailleur est immunisé et peut travailler.
    • Si le dépistage d’anticorps IgG rougeoleux est négatif, le travailleur est considéré comme à risque et doit être retiré du travail (voir ci-dessous).
  • Un travailleur exposé sans preuve d’immunité contre la rougeole (aucune sérologie pour détection d’anticorps contre la rougeole ou preuve de vaccination) doit recevoir une dose de vaccin contre la rougeole (vaccin ROR) s’il ne présente pas de contre-indication. Une analyse de détection d’anticorps IgG rougeoleux doit être effectuée en même temps que la vaccination. Il est considéré comme à risque et doit être retiré du travail (voir ci-dessous). Une épreuve sérologique doit avoir lieu.
    • Si le dépistage d’anticorps IgG rougeoleux est positif, le travailleur peut reprendre le travail.
    • Si le dépistage d’anticorps IgG rougeoleux est négatif, le travailleur est considéré comme à risque et doit être retiré du travail.
  • Un travailleur exposé qui ne peut pas recevoir le vaccin des raisons médicales (p. ex. immunodéficience ou grossesse) doit recevoir des immunoglobulines humaines dans les six jours suivant l’exposition pour prévenir ou atténuer la rougeole. Il est considéré comme à risque et doit être retiré du travail (voir ci-dessous). Il est important de noter que les immunoglobulines n’offrent qu’une protection à court terme. Si le travailleur pourra recevoir le vaccin ROR ultérieurement (p. ex. personne enceinte), il doit le recevoir au moins cinq à six mois après l’administration des immunoglobulines.
  • Consulter le document d’information sur la rougeole à l’intention des professionnels de la santé pour obtenir de l’information supplémentaire sur les pratiques de prévention et de contrôle de la rougeole.

Restrictions de travail ou retrait des travailleurs de la santé

  • En cas d’exposition, un travailleur à risque (qui n’a pas reçu deux doses du vaccin contre la rougeole ou n’a pas de preuve de son immunité) doit être retiré du travail dans un hôpital ou tout établissement de soins de 5 jours après la première exposition jusqu’à 21 jours après la dernière, peu importe s’il a reçu le vaccin ROR ou des immunoglobulines après l’exposition.
  • Si la période de retrait susmentionnée est toujours en cours, le travailleur doit être retiré pendant l’attente des résultats de l’épreuve sérologique.
  • En cas de retrait, il ne doit travailler dans aucun autre établissement de soins. On doit lui recommander de divulguer ses restrictions de travail aux autres employeurs du secteur.
  • Si le travailleur contracte une rougeole clinique, le retrait doit se poursuivre jusqu’à ce que quatre jours complets se soient écoulés depuis l’apparition de l’éruption.

En ce qui a trait aux contextes hospitaliers, veuillez consulter votre service de la santé et de la sécurité au travail pour plus d’information.

Prévention

Patients

  • En cas de rougeole soupçonnée ou confirmée, veuillez indiquer aux patients de s’isoler à la maison jusqu’à ce que quatre jours se soient écoulés après l’apparition de l’éruption. 
  • La rougeole est transmissible par voie aérogène. Par conséquent, veuillez faire porter un masque aux patients avec fièvre et éruption cutanée dès leur arrivée, les diriger immédiatement dans une salle d’examen, les recevoir préférablement en fin de journée et éviter d’utiliser la salle avec d’autres patients durant deux heures.

Travailleurs de la santé

  • Tous les travailleurs de la santé (y compris les employés, médecins, infirmiers, travailleurs contractuels, étudiants, stagiaires en médecine des cycles supérieurs, chercheurs et bénévoles), sans égard à leur année de naissance, doivent être immunisés contre la rougeole pour éviter de contracter et de transmettre l’infection. Seules les attestations d’immunité à la rougeole suivantes sont acceptées :
    • Documentation de deux doses de vaccin contre la rougeole à un an ou subséquemment, avec un délai d’au moins quatre semaines entre les doses (sans égard à l’année de naissance) OU
    • Preuve d’immunité par analyses de laboratoire
  • Un travailleur exposé de façon significative à une personne atteinte de la rougeole, en milieu de soins de santé ou dans la collectivité, doit signaler l’exposition à Santé au travail.

Travailleurs de la santé exposés à la rougeole

  • Un travailleur exposé considéré comme immunisé contre la rougeole (définition précédente) peut continuer de travailler sans interruption et être affecté aux soins de patients atteints d’un cas de rougeole soupçonnée ou confirmée.
  • Un travailleur exposé qui n'a pas reçu DEUX doses de vaccin contre la rougeole et n'a pas de preuve d’immunité par analyses de laboratoire doit recevoir une dose de vaccin (vaccin ROR) s’il n’y a pas de contre-indications. Une analyse pour la détection d’anticorps IgG rougeoleux doit . Des restrictions professionnelles peuvent s’appliquer en l’attente des résultats de la sérologie (voir ci-dessous).
    • Si le dépistage d’anticorps IgG rougeoleux est positif, le travailleur est immunisé et peut travailler.
    • Si le dépistage d’anticorps IgG rougeoleux est négatif, le travailleur est considéré comme à risque et doit être retiré du travail (voir ci-dessous).
  • Si le travailleur ne développe pas de rougeole clinique après l’exposition, une deuxième dose du vaccin (p. ex. vaccin ROR) doit lui être administrée au moins quatre semaines après la première dose, s'il n'a pas reçu deux does (documentées).
  • Un travailleur exposé chez qui la vaccination contre la rougeole est contre-indiquée pour des raisons médicales (p. ex., immunodéficience, grossesse) doit recevoir des immunoglobulines humaines dans les six jours suivant l’exposition pour la prévention ou l’atténuation de la rougeole. La personne est considérée comme à risque et doit être retirée du travail (voir ci-dessous). Notez bien que les immunoglobulines n’offrent qu’une protection à court terme. Pour un travailleur qui pourra recevoir le vaccin ROR plus tard (p. ex., personnes enceintes), l’administration de ce dernier doit se faire au moins cinq à six mois après l’administration des immunoglobulines.
  • Tous les travailleurs qui voient des patients soupçonnés d’être atteints de la rougeole doivent produire les attestations d’immunité requises et porter un masque N95 dont l’étanchéité et l’adhérence ont été vérifiées. Si aucun membre du personnel immunisé n’est disponible et que la sécurité du patient pourrait être compromise, le travailleur à risque doit porter un masque N95 dont l’étanchéité et l’adhérence ont été vérifiées.

Restrictions de travail ou retrait des travailleurs de la santé

  • En cas d’exposition, un travailleur à risque doit être retiré du travail dans un hôpital ou tout établissement de soins de 5 jours après la première exposition à 21 jours après la dernière, qu’on lui ait ou non administré le vaccin ROR ou des immunoglobulines post-exposition.
  • Si la période de retrait susmentionnée est toujours en cours, le travailleur doit être retiré en l’attente des résultats de la sérologie.
  • En cas de retrait, il ne doit travailler dans aucun autre établissement de soins. On devrait recommander au travailleur de divulguer ces restrictions aux autres employeurs du secteur.
  • Si le travailleur développe une rougeole clinique, le retrait doit se poursuivre jusqu’à ce que quatre jours complets se soient écoulés depuis l’apparition de l’éruption. Les travailleurs infectés et leur médecin de famille ou professionnel de la santé sont responsables du suivi et du traitement.
  • En ce qui a trait aux contextes hospitaliers, veuillez consulter votre service de la santé et de la sécurité au travail pour plus d’information.
Immunisation

Information sur le vaccin

  • La vaccination offre la meilleure protection contre la rougeole.
  • Les vaccins vivants contenant la rougeole comprennent le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (vaccin ROR) et celui contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle (vaccin RORV).

Efficacité du vaccin

  • Les vaccins contre la rougeole offrent un bon taux d’immunité : ≈ 85 à 95 % des enfants développeront une protection durable contre la rougeole avec la première dose, et près de 100 % après la deuxième.
  • Une nouvelle immunisation au moyen d’un vaccin contenant la rougeole après une vaccination appropriée en fonction de l’âge et du risque (c’estàdire 2 doses après l’âge de 12 mois) n’est pas nécessaire.

Recommandations

  • Le calendrier de vaccination systématique de l’Ontario recommande l’administration aux enfants de deux doses de vaccin contre la rougeole, à au moins un mois d’intervalle, l’une après 12 mois et l’autre entre 4 et 6 ans.
  • Si possible, on donnera la deuxième dose du vaccin MMRV plus près de l’âge de quatre ans que de six ans.
  • Les critères d’admissibilité à la vaccination pour les sujets à risque élevé (tableau 3 des Calendriers de vaccination financée par le secteur public en Ontario, juin 2022 [gouv.on.ca]) sont les suivants :
    • Si un enfant voyage hors du pays dans une région où la rougeole est présente, une première dose du vaccin ROR peut lui être administrée dès 6 mois. Pour assurer une immunité durable, il devra toutefois recevoir deux doses supplémentaires d’un vaccin contenant la rougeole à au moins un mois d’intervalle après ses 12 mois.
    • Enfants d’âge préscolaire : On envisagera la possibilité d’administrer une deuxième dose du vaccin ROR avant l’âge de 4 à 6 ans.
    • Idéalement, on administrera un vaccin contre la rougeole au moins deux semaines avant un voyage.
  • En priorité, on donnera une première dose du vaccin contre la rougeole aux enfants âgés de 12 mois, et ensuite une deuxième dose, lorsqu’ils auront atteint 4 à 6 ans. Cependant, les professionnels de la santé peuvent recevoir des demandes de patients qui ne savent pas s’ils ont reçu tous les vaccins requis contenant la rougeole en fonction de leur âge et de leur facteur de risque.
  • La vaccination contre la rougeole doit être guidée par les doses antérieures de vaccins contenant la rougeole, consignées dans le dossier d’immunisation. Conformément au Guide canadien d’immunisation, si l’on ne dispose pas du carnet de vaccination d’un patient, il n’est PAS recommandé de demander une épreuve sérologique pour déterminer le statut immunitaire. Il est plus sûr de présumer que ce patient n’a pas reçu le vaccin et de procéder à son immunisation au moyen d’un vaccin contenant la rougeole. (Remarque : certains groupes professionnels, comme les travailleurs de la santé, peuvent devoir se soumettre à une épreuve sérologique dans le cadre de leur emploi).

Dossiers d’immunisation

  • Le ou les parents ou tuteurs légaux sont responsables de tenir informée Santé publique Ottawa chaque fois que leur enfant reçoit un vaccin de son médecin ou d’un autre professionnel de la santé.
  • Les médecins et autres professionnels de la santé n’ont pas l’obligation de signaler les vaccinations à Santé publique Ottawa.
  • Les patients peuvent mettre à jour leur dossier d’immunisation avec l’outil en ligne Connexion immunisations Ontario (CION)  ou l’application CANImmunize.
  • Pour plus d’information sur la vaccination, les patients peuvent consulter le site Web Être parent à Ottawa de Santé publique Ottawa.

Contre-indications

  • Les vaccins ROR et RROV sont généralement contre-indiqués pendant la grossesse en raison de risques théoriques pour le fœtus.
  • Les contre-indications et précautions à prendre pour le vaccin contre la rougeole sont présentées dans le Guide canadien d’immunisation.

Facteurs à considérer pour la vaccination chez les adultes

  • Il est possible que l’immunisation des adultes nés après 1970 soit insuffisante, ceux-ci n’ayant reçu qu’une seule dose de vaccin ROR dans leur enfance. En l’absence de deux doses documentées de vaccin contre la rougeole, administrées après 12 mois à au moins quatre semaines d’intervalle, l’administration du vaccin ROR est recommandée (au lieu d'une vérification préalable du statut immunologique par épreuve sérologique).
    • Si le statut est inconnu, on administrera deux doses du vaccin ROR à au moins 28 jours d’intervalle.
    • Si le patient n’a reçu qu’une seule dose du vaccin ROR, on administrera la deuxième dose du vaccin ROR au moins 28 jours après la première dose.
  • Bien que la plupart des adultes nés avant 1970 soient considérés comme immunisés contre la rougeole, plusieurs populations doivent tout de même être vaccinées.
    • Voyageurs : on recommande aux personnes nées avant 1970 qui prévoient voyager à l’extérieur du Canada de recevoir une dose du vaccin ROR.
    • Étudiants : les étudiants d’un établissement postsecondaire doivent recevoir deux doses du vaccin ROR (administrées après l’âge de 12 mois, à au moins quatre semaines d’intervalle) peu importe leur année de naissance.
    • Travailleur de la santé : les travailleurs doivent recevoir deux doses de vaccin contre la rougeole (administrées après l’âge de 12 mois, à au moins quatre semaines d’intervalle) peu importe leur année de naissance.
    • Militaires : les militaires doivent recevoir deux doses de vaccin contre la rougeole (administrées après l’âge de 12 mois, à au moins quatre semaines d’intervalle) peu importe leur année de naissance.
    • *L’immunisation n’est pas nécessaire s’il existe des antécédents de rougeole confirmés en laboratoire ou si l’épreuve sérologique prouve l’immunité.
    • Pour obtenir d’autres renseignements sur les exigences en matière d’immunisation dans certaines populations, consultez le site du ministère de la Santé de l’Ontario et le Guide canadien d’immunisation (Vaccin contre la rougeole : tableau 1).  
  • Les personnes susceptibles d’être exposées à la rougeole qui sont enceintes doivent attendre après l’accouchement pour recevoir le vaccin ROR. Les personnes susceptibles d’être exposées à la rougeole qui allaitent peuvent recevoir le vaccin ROR. La grossesse doit être retardée d’au moins quatre semaines après l’immunisation avec le vaccin ROR.

Statut immunologique inconnu : immunisation ou épreuve sérologique

  • Quand le dossier d’immunisation d’un patient est indisponible, la vaccination contre la rougeole est préférable à une demande d’épreuve sérologique visant à déterminer le statut immunologique.
  • On évite ainsi les faux positifs potentiels tout en réduisant le risque d’occasions manquées pour l’immunisation; cette recommandation est conforme au Guide canadien d’immunisation.
  • Cette recommandation ne s’applique pas à certains groupes professionnels comme les travailleurs de la santé, qui doivent présenter une preuve de vaccination ou une preuve d’immunité par épreuve sérologique. 

Manifestations cliniques inhabituelles

  • Vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (vaccin ROR) : Les manifestations cliniques inhabituelles à la suite d’une vaccination sont moins fréquentes et moins graves que celles associées à l’infection. De 6 à 23 jours après l’administration du vaccin ROR, environ 5 % des enfants présentent des malaises et de la fièvre (avec ou sans éruption cutanée), qui peuvent durer jusqu’à 3 jours. Une parotidite, une éruption cutanée, une lymphadénopathie ou des symptômes articulaires peuvent parfois survenir avec l’administration du vaccin.
  • Vaccin contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle (vaccin RORV) : Des douleurs et des rougeurs au site d’injection ainsi qu’une fièvre atteignant moins de 39 °C sont constatées chez 10  % et plus des personnes vaccinées. Des éruptions cutanées (pouvant rappeler celle de la rougeole, la rubéole ou la varicelle), un œdème au site d’injection et une fièvre de plus de 39 °C sont observés chez 1 % à moins de 10 % des personnes vaccinées.

Prophylaxie postexposition (PPE)

Le vaccin ROR ou les Ig peuvent être utilisés pour l’immunisation postexposition contre la rougeole chez les personnes susceptibles d’avoir été en contact avec un cas de rougeole. Lors de l’évaluation de l’exposition à la rougeole et du choix entre le vaccin ROR ou les Ig pour la prise en charge postexposition, il importe de tenir compte du fait que les Ig n’offrent qu’une protection à court terme et qu’elles nécessitent de reporter l’administration du vaccin ROR. La protection à long terme contre la rougeole n’est assurée qu’après l’immunisation par le vaccin ROR. Pour un résumé des recommandations sur la PPE, veuillez consulter le tableau 2 : Résumé des recommandations relatives à la PPE contre la rougeole pour les personnes sensibles du chapitre sur les vaccins contre la rougeole du Guide canadien d’immunisation. Vous trouverez également plus d’information dans le Relevé des maladies transmissibles au Canada : Dernières recommandations du CCNI sur la prophylaxie postexposition contre la rougeole

Rôle de la santé publique
  • En accord avec la Loi de 2007 sur l’Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé, Santé publique Ottawa prendra des mesures pour protéger la population et prévenir la propagation de la rougeole.
    • L’organisation travaille avec les professionnels de la santé pour faciliter la prophylaxie postexposition à la rougeole.
    • Elle travaille avec les intervenants communautaires (services de garde d’enfants, écoles et milieux de travail) pour veiller à ce que les personnes infectées demeurent à la maison et soient retirées des services de garde d’enfants, des écoles et des milieux de travail durant les périodes de contagion.

Mesures de contrôle

  • Retrait des services de garde d’enfants : Santé publique Ottawa exige que les personnes susceptibles d’avoir été en contact avec une personne atteinte de rougeole soient retirées des services de garde d’enfants de 5 jours après la première exposition à 21 jours après la dernière exposition.
  • Retrait des écoles : En vertu de la Loi sur l’immunisation des élèves, L.R.O. 1990, chapitre I.1, Santé publique Ottawa doit retirer des écoles les élèves exposés à la rougeole qui n’ont pas d’immunisation contre la rougeole dûment documentée. Santé publique Ottawa exige que les personnes susceptibles d’avoir été en contact avec une personne atteinte de rougeole soient retirées des écoles de 5 jours après la première exposition à 21 jours après la dernière exposition.
  • Retrait du travail : Santé publique Ottawa exige que certaines personnes susceptibles d’avoir été en contact avec une personne atteinte de rougeole soient retirées de leur milieu de travail (personnes travaillant dans les services de garde d’enfants, les écoles ou les établissements de soins de santé) de 5 jours après la première exposition à 21 jours après la dernière exposition.
Renseignements à l’intention des patients
Ressources pour les médecins

Dépistage de la rougeole

Pour nous joindre

Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 16 h 30 : Appelez au 613- 580-2424, poste 24224. Sélectionnez une langue en appuyant sur 1 ou 2, et laissez un message détaillé et vos coordonnées. Nous respectons la confidentialité.

En dehors de ces heures, la fin de semaine et les jours fériés : Appelez au 311 et demandez à parler au gestionnaire du programme des maladies transmissibles sur appel. Pour que votre appel soit traité en priorité en tant que professionnel de la santé, identifiez-vous et précisez la raison de votre appel. Le signalement d’un cas de rougeole soupçonné ne doit pas être reporté en l’attente d’une confirmation en laboratoire.

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