Consultations publiques

Sondage consultatif sur l'amélioration des services de réduction des méfaits à Ottawa

Le 20 juin 2016, Santé publique Ottawa (SPO) a présenté au Conseil de santé d'Ottawa un rapport portant sur les façons d'augmenter les services de réduction des méfaits à Ottawa.

Parmi les façons d'améliorer les services de réduction des méfaits, citons l'accroissement des heures d'ouverture, l'augmentation du nombre d'endroits qui offrent des services, ainsi que la mise en place de deux mesures qui ne sont pas offertes à Ottawa pour le moment :

  • des distributrices de matériel pour la réduction des méfaits;
  • des services d'injection supervisée.
Résultats du sondage consultatif de Santé publique Ottawa (SPO) sur l'amélioration des services de réduction des méfaits à Ottawa

Le présent rapport contient les résultats du sondage consultatif de Santé publique Ottawa (SPO) sur l'amélioration des services de réduction des méfaits à Ottawa. L'objectif de ce sondage était de donner aux résidents, aux partenaires communautaires et aux entreprises l'occasion de partager leurs réflexions sur l'amélioration des services de réduction des méfaits offerts dans notre ville.

Résultats du sondage consultatif de Santé publique Ottawa (SPO) sur l'amélioration des services de réduction des méfaits à Ottawa [PDF 501 Ko]

Foire aux questions
 
 Qu'est-ce que la réduction des méfaits?

Réduction des méfaits

Elle est axée sur la sécurité de la population et sur la prévention des blessures, des maladies et des décès.

Elle vise à réduire les méfaits immédiats causés par la consommation de drogue au moyen d'initiatives comme les programmes d'échange d'aiguilles, le traitement de maintien à la méthadone, les services d'injection supervisée et les programmes de sensibilisation et d'éducation.

Elle sauve des vies et améliore la qualité de vie des consommateurs de drogue en les aidant à s'intégrer dans la société et en les dirigeant vers des services de soutien médicaux et sociaux.

Elle tient compte du fait que les clients pourraient continuer de consommer de la drogue malgré les risques.

Elle est bénéfique pour la population parce qu'elle réduit la consommation ouverte de drogue, favorise l'élimination adéquate des seringues souillées et réduit les coûts de soins de santé et d'application de la loi en lien avec la consommation de drogue1,2

 Quels sont les services de réduction des méfaits actuellement offerts à Ottawa?

À Ottawa, les services de réduction des méfaits sont conformes aux Recommandations de pratiques exemplaires pour les programmes canadiens de réduction des méfaits. Ils sont offerts à de nombreux endroits, tant fixes (dans les locaux d'un organisme) que mobiles (dans une fourgonnette mobile). Ils sont fournis par l'intermédiaire du Programme sur les aiguilles et les seringues SITE de SPO et de 20 partenaires communautaires, dont 3 services mobiles. Ces organismes :

  • distribuent du matériel favorisant une consommation de drogue plus sécuritaire (aiguilles stériles, réchauds, eau stérile, tampons d'alcool);
  • éliminent le matériel usagé;
  • distribuent des dispositifs de protection pour les rapports sexuels (condoms et lubrifiant);
  • offrent des services de prévention et de sensibilisation (virus de l'immunodéficience humaine, ou VIH, hépatite C, maladies cutanées et veineuses);
  • donnent des formations sur la prévention des surdoses et sur l'utilisation de la naloxone aux personnes à risque de faire une surdose d'opioïdes;
  • fournissent des services de dépistage des maladies transmises sexuellement et par le sang (ITSS) comme le VIH et l'hépatite C, des tests de grossesse, des contraceptifs d'urgence, des vaccins et des services de secourisme.

À Ottawa, des organismes coordonnés par le Centre de santé communautaire Somerset Ouest distribuent également du matériel pour la consommation plus sécuritaire de crack.

 Quelles sont les heures d'ouverture actuelles des services de réduction des méfaits d'Ottawa?
Actuellement, les services de réduction des méfaits sont offerts à 22 endroits fixes situés dans des bureaux et des locaux d'organisations dispersés sur tout le territoire d'Ottawa, y compris les centres de santé communautaire et Santé publique Ottawa. La plupart de ces services fixes sont ouverts pendant les heures normales, de 8 h 30 à 16 h 30, du lundi au vendredi, et quelques-uns sont également ouverts quelques heures pendant la fin de semaine, de jour. Notons qu'Ottawa compte aussi trois fourgonnettes de réduction des méfaits qui circulent en soirée (de 17 h à 23 h 30) la plupart des jours de l'année.
 Les programmes de réduction des méfaits favorisent-ils ou encouragent-ils la consommation de drogue?
De nombreuses études ont conclu que les programmes d'échange de seringues et autres services de réduction des méfaits n'entraînent pas d'augmentation de la consommation de drogue3,4.

Il a été démontré que les services de réduction des méfaits contribuent à prévenir les décès chez les consommateurs de drogue ainsi que la propagation du VIH et de l'hépatite C et d'autres problèmes liés à l'usage de drogue chez les personnes qui ne veulent pas cesser d'en consommer, qui ne sont pas prêtes à arrêter ou qui n'y parviennent pas.

Les services de réduction des méfaits sont souvent le seul lien de certaines personnes avec les services de santé et les services sociaux; par ailleurs, ils améliorent les chances que les consommateurs de drogue :

  • se réinsèrent dans la société;
  • réduisent leurs activités criminelles;
  • mènent une vie productive;
  • cessent de consommer de la drogue.
 Les programmes de réduction des méfaits accroissent-ils le désordre public ou menacent-ils la santé et la sécurité publiques?
Des études ont montré que les programmes de réduction des méfaits n'accroissent pas le désordre public et ne menacent pas la sécurité de la population. En fait, ils tendent à avoir l'effet contraire, et ils ont des conséquences positives sur la santé et la sécurité publiques.
  • Ils préviennent les infections transmises par le sang comme le VIH et l'hépatite C chez les consommateurs de drogue.
  • Ils font en sorte qu'un nombre accru d'aiguilles et de seringues souillées soient éliminées de façon sécuritaire dans le cadre de programmes, ce qui évite qu'elles soient jetées dans les lieux publics.
  • Ils appuient les ententes entre les services de police et de réduction des méfaits pour veiller à l'application des lois sur le trafic de drogue, créant ainsi un environnement où le trafic ouvert est dissuadé et où les consommateurs sont encouragés à accéder aux services dont ils ont besoin5, 6, 7.
 Qu'est-ce qu'une distributrice de matériel pour la réduction des méfaits?
Une distributrice de matériel pour la réduction des méfaitsest une machine qui améliore la sécurité de la consommation de drogue en fournissant gratuitement du matériel sécuritaire, comme des aiguilles stériles, uniquement aux personnes ayant reçu des jetons spéciaux du personnel du programme d'échange d'aiguilles et de seringues.
 Pourquoi avons-nous besoin de telles distributrices à Ottawa?

Il est nécessaire d'accroître l'accès aux services de réduction des méfaits (notamment au matériel sécuritaire) partout dans la ville d'Ottawa, mais certains secteurs n'en offrent aucun. Les distributrices sont utiles parce qu'elles :

  • donnent accès à du matériel de réduction des méfaits à la population des secteurs qui n'ont pas de services fixes;
  • donnent accès aux services dans les moments où les autres services sont fermés.

De plus, les distributrices joignent des clientèles moins visibles exposées à un risque élevé, puisque leur nature anonyme et confidentielle les rend très attrayantes pour cette population8.

 Des distributrices de matériel sont-elles utilisées ailleurs?
Les premières distributrices de seringues ont été installées au Danemark et en Norvège à la fin des années 1980. Par la suite, elles ont été implantées dans bon nombre de pays d'Europe, dont la Suisse, l'Allemagne, la France, l'Italie, les Pays-Bas et l'Autriche, ainsi qu'en Australie et en Nouvelle-Zélande9. À l'heure actuelle, les seules distributrices au Canada sont installées à Vancouver, et elles servent toutes deux à fournir du matériel sécuritaire pour la consommation de crack. Elles se trouvent dans deux centres de ressources pour les consommateurs de drogue10.
 Qu'est-ce qu'un service d'injection supervisée?

Il s'agit d'un service de santé qui donne accès à un endroit propre et sécuritaire où les clients peuvent s'injecter de la drogue sous la supervision d'un infirmier, qui peut intervenir en cas d'urgence (par exemple de surdose), ou offrir des services cliniques, de l'information sur la santé et un aiguillage vers d'autres services.

Les services d'injection supervisée ont habituellement quatre grands objectifs11,12:

  1. Réduire la propagation des maladies infectieuses (VIH et hépatite C).
  2. Réduire le nombre de surdoses.
  3. Mettre les personnes qui s'injectent de la drogue en contact avec d'autres services de santé, sociaux et de traitement.
  4. Réduire certains problèmes dans la ville, comme la consommation de drogue en public et les seringues jetées dans les lieux publics.

Parmi les services offerts, citons :

  • la distribution de matériel d'injection sécuritaire;
  • la supervision d'un infirmier pendant l'injection;
  • des renseignements sur la consommation sécuritaire de drogue;
  • des services de prévention des surdoses et d'intervention;
  • des services médicaux et de counseling;un aiguillage vers des services de traitement de la toxicomanie;
  • de l'aide au logement et d'autres services de soutien13.
 Les services d'injection supervisée sont-ils légaux?
Au Canada, les services d'injection supervisée peuvent être offerts en raison d'une exemption à l'article 56 de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances, qui autorise les services de santé à fonctionner sans risquer que leurs clients et employés ne soient accusés de possession de drogue. C'est le ministre de la Santé du Canada qui accorde les exemptions lorsque des « raisons d'intérêt public, notamment des raisons médicales ou scientifiques, le justifient14».
 À quels autres endroits des services d'injection supervisée sont-ils en activité?
Le premier centre d'injection supervisée a ouvert ses portes il y a 30 ans, en Suisse. Aujourd'hui, plus de 90 centres sont en activité dans le monde, principalement dans des pays européens et en Australie15. Au Canada, on compte deux centres d'injection supervisée, tous deux à Vancouver :
  • Insite, qui se situe dans le quartier Downtown Eastside de la ville, et qui est opéré par la Vancouver Coastal Health Authority;
  • le Dr. Peter Centre, qui opère un petit centre d'injection supervisée dans le cadre de son programme pour les personnes infectées par le VIH.
 Y a-t-il des études à l'appui des services d'injection supervisée?
Des recherches menées ailleurs dans le monde sur les services d'injection supervisée ont montré qu'ils sont bénéfiques pour leurs utilisateurs ainsi que pour la population dans son ensemble. En effet, il est démontré qu'ils :
  • réduisent le nombre de décès par surdose et sauvent des vies;
  • réduisent le partage d'aiguilles, qui est en cause dans la transmission du VIH et de l'hépatite C;
  • améliorent l'utilisation des services de désintoxication et de traitement de la toxicomanie;
  • sont efficients;
  • réduisent la consommation de drogue en public;
  • réduisent le nombre d'aiguilles et de matériel d'injection jetés dans les lieux publics;
  • ne mènent pas à une augmentation de la criminalité dans les environs16.
 Quels liens les données probantes montrent-elles entre les services d'injection supervisée et la criminalité liée à la drogue?
Des recherches effectuées sur Insite de Vancouver ont montré une diminution de l'injection en public et du nombre d'aiguilles jetées dans les lieux publics, de même qu'une absence d'augmentation de la criminalité dans les quartiers avoisinants17,18,19. Des études menées à Sydney, en Australie, ont pour leur part montré une absence d'augmentation des vols qualifiés et des vols, du flânage et d'autres crimes liés à la drogue dans les quartiers entourant le Medically Supervised Injecting Centre de Sydney après son ouverture20.
 Y a-t-il des « zones interdites aux policiers » autour des centres d'injection supervisée?
Une « zone interdite » est un endroit où certaines personnes n'ont pas le droit d'entrer. Certains s'inquiètent qu'une telle zone interdite de quelques pâtés de maisons soit établie autour des centres d'injection supervisée, où les services de police n'auraient pas le droit de se trouver. Cependant, les zones interdites n'existent pas. Le Service de police d'Ottawa fera respecter le Code criminel partout à Ottawa, et pourra porter des accusations et faire des saisies de drogue21. D'après la Loi réglementant certaines drogues et autres substances, seul l'intérieur du bâtiment où les services d'injection supervisée seront offerts sera exempté des lois sur la possession de drogue. Les policiers ne pourront donc pas les y appliquer22.
 Quels sont les différents modèles de prestation de services d'injection supervisée?
 Il existe trois modèles de prestation de services d'injection supervisés 23,24 :

Services fixes intégrés à des services de santé et de réduction des méfaits existants

  1. Selon ce modèle, les services d'injection supervisée sont offerts de concert avec d'autres services aux personnes qui consomment de la drogue, notamment des services de réduction des méfaits et de traitement de la toxicomanie, des soins de santé, des services de logement et d'autres services sociaux. Les clients peuvent accéder à de nombreux services dont ils sont besoin à un seul endroit.Services fixes indépendants, non intégrés à services de santé et de réduction des méfaits existants
  2. Selon ce modèle, seul un service d'injection supervisée est offert. Contrairement au modèle précédent, aucun autre service ne sera fourni. L'objectif de cette approche est de donner accès aux clients à un lieu sécuritaire et supervisé où ils pourront s'injecter de la drogue. Le personnel peut diriger les clients vers d'autres organismes pour des services de réduction des méfaits et de traitement de la toxicomanie, des soins de santé, des services de logement et d'autres services sociaux.Services mobiles, sous forme d'une fourgonnette qui peut sillonner la ville pour joindre les clients là où ils se trouvent
  3. Ce service est offert dans une fourgonnette modifiée spécialement pour accueillir entre un et trois isoloirs, dans chacun desquels une personne peut s'injecter de la drogue de manière sécuritaire. Comme pour les centres fixes, les fourgonnettes mobiles offrent des services de réduction des méfaits, dont un programme d'échange d'aiguilles et de seringues, le dépistage du VIH et de l'hépatite C et des aiguillages vers d'autres services. De plus, elles peuvent se déplacer pour offrir leurs services là où les clients en ont besoin.
 Pourquoi avons-nous besoin de services d'injection supervisée si nous avons déjà des services de réduction des méfaits, comme un programme d'échange d'aiguilles et de seringues?
Les services d'injection supervisée amélioreraient les initiatives de réduction des méfaits actuellement offertes à Ottawa, en offrant aux clients, en particulier à ceux qui sont sans-abri, un endroit propre et sécuritaire où s'injecter de la drogue. Bien que le personnel actuel du Programme de réduction des méfaits sensibilise les clients à une consommation plus sécuritaire et à la prévention des surdoses, il ne peut pas superviser les injections, ni venir en aide à un client s'il fait une surdose après son départ. De plus, en l'absence d'endroit sécuritaire où s'injecter de la drogue, les consommateurs risquent de se rabattre sur l'injection dans les lieux publics. Notons que ce risque ne touche pas seulement les sans-abri, mais aussi les personnes qui vivent en cohabitation ou dans un refuge et qui, par crainte de perdre leur logement s'ils consomment de la drogue sur place, se tournent alors vers les lieux publics25.
 Les services d'injection supervisée ne risquent-ils pas d'attirer davantage de consommateurs de drogue dans notre quartier?
 La plupart des clients potentiels des services d'injection supervisée accèdent déjà à des services de réduction des méfaits. Des études ont montré que les consommateurs de drogue par injection ne se déplacent que sur de courtes distances (c'est-à-dire quelques pâtés de maisons) pour recevoir des services de santé, y compris d'injection supervisée26,27.
 Pourquoi devrions-nous investir dans les services de réduction des méfaits plutôt que dans l'amélioration du traitement?
Aucune approche unique ne pourra éliminer la totalité des méfaits causés par la consommation de drogue dans notre ville. Nous avons besoin de services de réduction des méfaits pour fournir des services de santé aux personnes qui consomment activement de la drogue, ainsi que de services de traitement pour ceux qui désirent cesser d'en consommer ou réduire leur consommation[xxviii](lien externe). L'un n'exclut pas l'autre. Nous devons investir à la fois dans la réduction des méfaits et dans les services de traitement afin de répondre aux besoins des clients d'un bout à l'autre du spectre de consommation.
Quels seraient les coûts de l'expansion des services de réduction des méfaits proposés? Qui devrait payer la facture?
Il est trop tôt pour dire combien il en coûtera pour accroître les services de réduction des méfaits à Ottawa. Tous les organismes concernés devront évaluer leurs propres coûts et faire une demande de financement en conséquence.
 Références
  1.  Cheung, Y. W. (2000). « Substance Abuse and Developments in Harm Reduction », Canadian Medical Association Journal, 13 juin 2000, vol. 162, no 12, p. 1697.
  2. Ministère de la Santé de la Colombie-Britannique (2005). Harm Reduction: A British Columbia Community Guide. Sur Internet : <http://www.health.gov.bc.ca/library/publications/year/2005/hrcommunityguide.pdf>.
  3. Satcher, D. (2000). Evidence-Based Findings on the Efficacy of Syringe Exchange Programs: An Analysis of the Scientific Research Completed Since April 1998, Washington, D.C., États-Unis, Department of Health and Human Services des États-Unis.
  4. Hagan, H., et coll. (2000). « Reduced injection frequency and increased entry and retention in drug treatment associated with needle-exchange participation in Seattle drug injectors », Journal of Substance Abuse Treatment, vol. 19 no 3, p. 247-252.
  5. Huo, D., et coll. (2005). « Drug use and HIV risk practices of secondary and primary needle exchange users », AIDS Education and Prevention, vol. 17, no 2, p. 170-184.
  6. Watters, J. K., et coll. (1994). « Syringe and Needle Exchange as HIV/AIDS Prevention for Injection Drug Users », Journal of the American Medical Association, vol. 271, no 2, p. 115-120.
  7. Paone, D., et coll. (1995) « Syringe Exchange: HIV Prevention, Key Findings, & Future Directions », International Journal of the Addictions, vol. 30, no 12, p. 1647-1683.
  8. Islam, M., et coll. (2008). « The effectiveness and safety of syringe vending machines as a component of needle syringe programs in community settings », International Journal of Drug Policy, décembre 2008, vol. 19, no 6, p. 436-411.
  9. Islam, M., et coll. (2007). « Assessing the Role of Syringe Dispensing Machines and Mobile Van Outlets in Reaching Hard-to-reach and High-risk Groups of Injecting Drug Users (IDUs) », Harm Reduction Journal, vol. 14, no 4.
  10. McIntyre, G. (2014). « Vancouver now home to Canada's first crack pipe vending machines », The Province, 11 février 2014. Sur Internet : <http://www.theprovince.com/Vancouver+home+Canada+first+crack+pipe+vending+machines/9490689/story.html>.
  11. Strike, C., et coll. (2012). Toronto and Ottawa Supervised Consumption Assessment Study. Sur Internet : <http://www.stmichaelshospital.com/pdf/research/SMH-TOSCA-report.pdf>.
  12. Fischer, B., et coll. (2002). « Safer injection facilities (SIFs) for injection drug users (IDUs) in Canada », Canadian Journal of Public Health, vol. 93, no 3, p. 336-338.
  13. Dolan, J. K., et coll. (2000). « Drug consumption facilities in Europe and the establishment of supervised injecting centres in Australia », Drug and Alcohol Review, vol. 19, no 3, p. 337-346.
  14. Loi réglementant certaines drogues et autres substances, L.C. 1996, ch. 19.
  15. Global Platform for Drug Consumption Rooms. Sur Internet : <www.salledeconsommation.fr>.
  16. Toronto Drug Strategy's Supervised Injection Services Working Group (2013). Supervised Injection Toolkit, Toronto (Ontario). Sur Internet : <http://www.toronto.ca/legdocs/mmis/2013/hl/bgrd/backgroundfile-59914.pdf>.
  17. Wood, E., et coll. (2004). « Changes in public order after the opening of a medically supervised safer injecting facility for illicit injection drug users », Canadian Medical Association Journal, vol. 171, no 7, p. 731-734.
  18. Wood, E., et coll. (2006). « Impact of a medically supervised safer injecting facility on drug dealing and other drug related crime », Substance Abuse Treatment, Prevention, and Policy, vol. 1, no 1, p. 13.
  19. Boyd, N., et coll. (2008). Final report - Public order and supervised injection facilities: Vancouver's SIS. Vancouver, Colombie-Britannique.
  20. Freeman, K., et coll. (2005). « The impact of the Sydney Medically Supervised Injecting Centre on crime », Drug Alcohol Review, vol. 24, no 2, p 173-184.
  21. Communication personnelle avec le surintendant Cameron, Service de police d'Ottawa, 21 octobre 2013.
  22. Loi réglementant certaines drogues et autres substances, L.C. 1996, ch. 19.
  23. European Harm Reduction Network (2014). Drug Consumption Rooms in Europe Models, Best Practice & Challenges. Sur Internet : <http://www.eurohrn.eu/images/stories/pdf/publications/dcr_europe.pdf>.
  24. Bayoumi, A. M., et coll. (2012). Report of the Toronto and Ottawa Supervised Consumption Assessment Study. Sur Internet : <http://www.catie.ca/Sites/default/files/TOSCA%20report%202012.pdf>.
  25. Toronto Drug Strategy's Supervised Injection Services Working Group (2013). Supervised Injection Toolkit, Toronto (Ontario). Sur Internet : <http://www.toronto.ca/legdocs/mmis/2013/hl/bgrd/backgroundfile-59914.pdf>.
  26. Toronto Drug Strategy's Supervised Injection Services Working Group (2013). Ibid.
  27. Strike, C., et coll. (2012). Toronto and Ottawa Supervised Consumption Assessment Study. Sur Internet : <http://www.stmichaelshospital.com/pdf/research/SMH-TOSCA-report.pdf>.
  28. Toronto Drug Strategy's Supervised Injection Services Working Group. (2013). Ibid.

 

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