Qu’est-ce que le milieu bâti?
Le milieu bâti désigne les aménagements d’origine humaine et la disposition des communautés où les gens habitent, travaillent et se divertissent.
Le milieu bâti comprend :
- les quartiers;
- les résidences;
- les lieux de travail;
- les écoles;
- les commerces et les services;
- les trottoirs et les pistes cyclables;
- les rues et les réseaux de transport en commun;
- les espaces verts, les parcs et les terrains de jeu;
- les édifices et autres infrastructures;
- les systèmes alimentaires (le chemin parcouru par les aliments depuis le champ jusqu’à l’assiette : la culture, la récolte, la transformation, le transport, la vente, la consommation et l’élimination des aliments).
Comment le milieu bâti influe-t-il sur la santé? |
Les changements qui s’opèrent dans notre environnement physique peuvent améliorer ou affecter notre santé. |
À quoi ressemble un milieu bâti sain? |
Le milieu bâti peut influencer nos comportements et notre humeur. Par exemple, les communautés bien conçues qui facilitent l’accès à des aliments sains et les déplacements en transports en commun, à pied ou en vélo peuvent favoriser notre santé et notre bien-être. Un milieu bâti sain peut :
Les communautés en santé peuvent aider à créer des environnements où chacun peut s’épanouir et profiter pleinement de la vie. Elles peuvent également faire du choix santé le choix le plus facile pour leurs membres. Les communautés en santé reposent sur cinq éléments conceptuels qui favorisent des milieux bâtis sains. Les communautés saines sont :
Le milieu bâti est façonné par des politiques et des règlements, des planificateurs, des ingénieurs, des promoteurs, ainsi que par les gouvernements, les élus et des membres actifs de la communauté.
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Comment les résidents d’Ottawa peuvent-ils s’adapter aux changements climatiques?
Les changements climatiques sont complexes et nécessitent une approche combinant des stratégies d’atténuation et d’adaptation.
- Atténuation : Réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de freiner les changements climatiques et d’éviter des conséquences catastrophiques pour nos communautés et notre climat. Pour ce faire, il faut prendre des mesures relatives à l’environnement bâti.
- Adaptation : Se préparer, répondre et s’adapter aux conséquences futures sur le climat au moyen d’évaluations de la vulnérabilité et de l’adaptation de la santé face aux changements climatiques.
Santé publique Ottawa a réalisé des évaluations de la vulnérabilité et de l’adaptation de la santé afin de déterminer la vulnérabilité de la santé des résidents d’Ottawa et de trouver des moyens de lutter contre les effets sur la santé associés à la chaleur extrême, aux maladies à transmission vectorielle, aux maladies d’origine alimentaire et hydrique, à la fumée des incendies de forêt et au rayonnement ultraviolet lié à l’appauvrissement de la couche d’ozone stratosphérique (amincissement de la couche d'ozone).
Ces évaluations comprenaient des présentations en ligne, des ateliers, des interviews et des sondages avec plus de 90 partenaires communautaires en vue de déterminer les mesures que les résidents, les communautés et les organismes pourraient prendre pour améliorer la résilience face aux conséquences des changements climatiques.
Notre infographie sur l’Évaluation de la vulnérabilité et de l’adaptation de la santé face aux changements climatiques résume les évaluations, les conclusions et les stratégies recommandées qui pourraient aider les résidents d’Ottawa à s’adapter aux changements climatiques.
Pourquoi réfléchir aux liens entre santé et milieu bâti?
- La façon dont sont bâties les collectivités a toujours eu une grande influence sur la santé et le bien-être de leurs résidents, ce qui est encore vrai aujourd’hui. Bien que nous ayons accès à des soins sophistiqués, tels que l’immunisation et les antibiotiques, de nouveaux enjeux de santé, coûteux et complexes, font leur apparition et prennent de l’importance.
Lisez notre cahier de discussion: Fondements d’Ottawa ville en santé
Quand la douleur persiste – Les maladies chroniques
- 56 % des adultes disent souffrir d’embonpoint ou d’obésité.
- 22 % des jeunes de 12 à 17 ans disent souffrir d’embonpoint ou d’obésité.
- Près de la moitié des adultes plus âgés (42 %) souffrent d’hypertension, 14 % d’entre eux, de maladie du cœur, et 15 %, de diabète.
- Pour en savoir plus consulter la nouvelle version de l’État de santé de la population d’Ottawa 2018
Une communauté d’amitié – Les liens sociaux
Les liens sociaux sont essentiels à la santé et au bien-être généraux. Les quartiers de la ville peuvent justement être conçus pour favoriser la santé mentale, les liens sociaux et le sentiment d’appartenance.
- C’est chez les personnes de 20 à 44 ans que l’on retrouve le plus faible sentiment d’appartenance à la communauté.
- 60 % des jeunes de la 7e à la 12e année disent avoir envie de se confier à quelqu’un, sans savoir à qui s’adresser.
- Les adultes âgés de 65 ans et plus rapportent un plus faible niveau de santé mentale autoévaluée, de satisfaction à l’égard de la vie et de bien-être psychologique.
- Pour en savoir plus : État de la santé mentale à Ottawa : rapport 2018
Plus de bosses ni d’éraflures – Prévenir les blessures et promouvoir la sécurité
Des piétons et des cyclistes sont blessés ou tués beaucoup plus souvent que des automobilistes. Or, les blessures et les décès causés par la circulation automobile et l’aménagement des rues ont eux aussi des effets sur la santé et le bien-être.
- Ottawa : en 2017, on a recensé 5 piétons décédés et 335 blessés, ainsi que 226 cyclistes blessés.
- Ontario : 35 % des piétons décédés étaient des aînés, bien que ceux-ci ne représentent que 13 % de la population.
- Pour en savoir plus : rapport sur la sécurité routière à Ottawa de 2017.
Canicules – Les risques pour la santé liés à la chaleur causée par les changements climatiques
Les effets des changements climatiques se feront plus en plus sentir, notamment en raison de l’augmentation du nombre de jours chauds et de vagues de chaleur.
- Ottawa : chaque année, près de 86 visites aux urgences sont dues à l’exposition à une chaleur extrême (déshydratation, épuisement par la chaleur et coups de chaleur).
- L’effet d’îlot thermique urbain survient dans les zones bâties où les bâtiments, les stationnements et les autres surfaces sombres absorbent et retiennent la chaleur et deviennent plus chauds que les espaces verts et les plans d’eau. Ils libèrent de la chaleur pendant la nuit. Voici un exemple de l’effet d’îlot thermique urbain pour l’ensemble de la ville d’Ottawa et la zone à l’intérieur de la Ceinture de verdure lors d’une journée chaude de 2019 (carte de la ville d’Ottawa (pdf - 2 MB) et carte de la Ceinture de verdure (pdf - 3 MB). Ces cartes indiquent les zones potentiellement à risque en raison des ilots de chaleur urbains. Il y a d’autres facteurs de risque pour une personne, notamment l’absence d’accès à un espace climatisé au travail, à l’école, à la maison et dans les déplacements, le fait de travailler ou de faire de l’activité physique à l’extérieur, l’âge et la présence de problèmes de santé.
En raison de l’augmentation des périodes de grande chaleur, le nombre de décès dus à la chaleur pourrait grimper dans les centres urbains, notamment parmi les personnes qui n’ont pas accès à une bonne climatisation au travail, à l’école, à la maison ou pendant leurs déplacements.
Ressources |
Lisez le rapport du Conseil de santé d'Ottawa soumis en 2019 et le rapport du Conseil de santé d'Ottawa soumis en 2022 qui porte sur les activités de Santé publique Ottawa en matière de la santé et de changements climatiques.
Quels sont les fondements d’Ottawa, ville en santé?
Se déplacer – Les transports
- Seul le quart des élèves de la 7e à la 12e année font suffisamment d’exercice au quotidien pour répondre aux directives en matière d’activité physique. Ajoutons que seuls 18 % de ces élèves se rendent à l’école à pied ou à vélo.
- En 2016, un travailleur d’Ottawa de 15 ans et plus sur dix (10 %) affirmait que son moyen de transport principal pour aller travailler était la marche ou le vélo.
- À l’automne 2011, près de 3,1 millions de déplacements ont été effectués chaque jour ouvrable normal dans la région de la capitale par les personnes âgées de 5 ans et plus. Au total, près de 21 % de ces déplacements étaient de moins de 2 km et 44 %, de moins de 5 km, distances qui pourraient être parcourues à pied ou à vélo dans des conditions favorables.
- La Ottawa Student Transportation Authority (OSTA) gère 13 programmes de pédibus dans les conseils scolaires d’écoles élémentaires anglophones. Deux projets pilotes (les « Trottibus ») sont présentement à l’essai dans les conseils scolaires d’écoles élémentaires francophones.
Effets sur la santé :
- La manière dont nous concevons nos routes (nos réseaux de transport, par exemple) et les choix que font les résidents pour se déplacer dans leur collectivité ont plusieurs effets sur la santé, que ce soit par l’exposition à des émissions nocives, l’activité physique et l’accès aux services, aux commodités, à l’emploi, à l’éducation et aux réseaux sociaux.
Des collectivités pour tous
- Il peut être plus difficile pour certains groupes de se déplacer à pied, à vélo ou en transport en commun. Par exemple, les adultes plus âgés sont plus susceptibles de se blesser sur la route. L’aménagement des trottoirs, la circulation, les aires de repos et l’aspect esthétique sont autant d’éléments qui peuvent avoir une influence sur la sécurité et le confort des aînés qui choisissent le transport actif.
Si de moins en moins d’enfants se rendent à l’école à pied ou à vélo, c’est en partie à cause des obstacles qui peuvent les empêcher de se rendre à l’école facilement et sans danger. Par exemple, un aménagement urbain qui favorise une circulation automobile élevée et rapide, et mise moins sur les infrastructures pour piétons et cyclistes, peut augmenter le risque de blessures et de décès.
Ressources : |
Être parent à Ottawa : Sécurité à pied et à vélo (sécurité des jeunes) Le LIEN : Se déplacer à Ottawa Ville d’Ottawa :
EnviroCentre : Astuces pour les cyclistes 2019 CCN : Sentiers polyvalents de la capitale Institut urbain du Canada : Laneways as Bikeways
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Se sentir chez soi – Logement
- Quelque 46 % des familles monoparentales dirigées par une femme ont des besoins urgents en matière de logement, ce qui représente le taux le plus élevé à Ottawa. Viennent ensuite les ménages d’immigrants locataires, les ménages composés d’un locataire âgé de 65 ans et plus et les ménages locataires ayant au moins un enfant âgé de moins de 18 ans.
- 20 % des ménages locataires à Ottawa consacrent plus de 50 % de leur revenu à leur loyer et aux services publics.
Effets sur la santé :
- Avoir accès à un logement quoi soit adéquat pour son âge, abordable et sécuritaire favorise la santé physique et mentale.
- Un logement sûr et abordable peut être synonyme de meilleure santé : il tend à laisser au ménage un plus grand revenu disponible, ce qui, en retour, facilite l’accès à des aliments sains et favorise un mode de vie et des relations sains.
- Certains groupes tendent à être plus touchés par le problème du logement inadéquat, parmi lesquels les immigrants récents, les parents seuls et les minorités visibles.
- Les enfants vivant dans des logements qui ne conviennent pas à leurs besoins, qui sont inadéquats ou inabordables sont plus à risque de souffrir de problèmes de santé, ce qui les empêche d’atteindre leur plein potentiel.
Le plein de nutriments – Nourriture
- Seul un tiers (33 %) des résidents d’Ottawa consommerait les cinq portions quotidiennes de fruits et de légumes recommandées; 48 % de leur apport calorique provient d’aliments ultra-transformés, et bon nombre d’entre eux ne consomment pas assez de vitamines et minéraux quotidiennement.
- 21 % des quartiers d’Ottawa sont considérés comme des déserts alimentaires, c’est-à-dire que l’on n’y a pas facilement accès à des épiceries ou à d’autres magasins d’alimentation.
- Le manque d’aliments nutritifs dans l’alimentation peut entraîner des maladies chroniques telles que des maladies du cœur. Avoir accès à des aliments sains dans sa communauté permet d’augmenter la qualité de l’alimentation.
Des collectivités pour tous
- Le revenu est le principal prédicteur d’insécurité alimentaire. Les personnes seules et les familles à faible revenu ou à revenu fixe n’ont généralement pas les moyens d’acheter des aliments nutritifs après avoir payé leur loyer et réglé leurs factures de base.
- Les conséquences de l’insécurité alimentaires sont plus graves chez les enfants, qui sont plus susceptibles de souffrir de dépression, d’asthme, d’hyperactivité ou de troubles de l’attention.
Ressources : |
Santé publique Ottawa : |
Pour l’amour de la nature – Environnements naturels et espaces verts
- En raison des changements climatiques, nos étés seront plus chauds.
Effets sur la santé
- Les espaces verts et munis d’arbres réduisent le stress, encouragent l’activité physique, aident à réduire le bruit et freinent le vent et la pluie, en plus de filtrer et de rafraîchir l’air.
- Passer du temps dans des espaces verts aiderait à réduire le stress, la colère, la tristesse et l’anxiété tout en augmentant le niveau d’énergie, sans compter les autres bienfaits, tels que l’activité physique.
Des collectivités pour tous
- Les conséquences des changements climatiques toucheront particulièrement les personnes vulnérables.
- Il est prouvé que les espaces verts offrent aux personnes âgées vulnérables à l’isolement social un environnement où tisser des liens sociaux et se ressourcer mentalement.
Ressources : |
Institut canadien des urbanistes : Politique sur la planification en matière de changements climatiques Objectif de développement durable 13 des Nations-Unies : Take urgent action to combat climate change and its impacts La fondation David Suzuki : The Impact of Green Space on Heat and Air Pollution in Urban Communities Municipalité régionale d’Halifax : Trees of All Trades (Pour page FR) Envoyé spécial. Le secret des arbres – 26 octobre 2017 (France 2) Région de Waterloo : Shade Audit Information Guide + Tool: A Guide for Creating Shady Outdoor Spaces Région de Waterloo : Vidéo Shade Matters |
Faire les bons plans – Conception des quartiers
- La conception de nos quartiers détermine leur aspect et l’atmosphère qui y règne; elle peut orienter les modes de vie et les comportements des résidents, notamment le choix de leur moyen de transport (à pied, à vélo, en voiture, etc.).
Effets sur la santé
- Dans les collectivités aménagées pour les piétons, des personnes de tous les âges et à toutes les étapes de la vie peuvent s’approvisionner dans des commerces locaux, faire des rencontres et interagir les unes avec les autres, ce qui favorise une meilleure santé physique et mentale.
Des collectivités pour tous
- Des villes conçues pour des personnes à toutes les étapes de la vie, des plus jeunes aux plus âgées, favorisent une meilleure santé. Aménager des collectivités adéquates pour tous les âges, c’est planifier nos collectivités afin que les personnes puissent y vieillir, tout en tenant compte des besoins des jeunes enfants. Ainsi, grâce à une variété de logements différents, à des réseaux de transport actif sécuritaires et à des espaces où les personnes de tous les âges peuvent se réunir et interagir, nos communautés auront le potentiel d’être accueillantes et inclusives pour tous.
Ressources : |
Agence de la santé publique du Canada : Rapport de l’administrateur en chef de la santé publique sur l’état de la santé publique au Canada, 2017 - Concevoir un mode de vie sain Institut canadien des urbanistes : Politique sur la planification de collectivités saines Revue canadienne de santé publique : Healthy Canada By Design UrbanAdvantage : Photos de transformations urbaines Idées et récits inspirants : 8 80Cities : « Si l’élément urbain que nous concevons plaît autant à un enfant de 8 ans qu’à un aîné de 80 ans, nous sommes convaincus qu’il plaira à tout le monde. » |
Nous collaborons actuellement avec nos partenaires municipaux et communautaires en vue de promouvoir le transport actif et l’accès à des aliments sains, et pour faire connaître nos études en cours et nos appels à l’action.
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