Dernière mise à jour : le 21 mai 2024
De nombreuses personnes utilisent des substances.
La plupart des Canadiens utiliseront une substance quelconque au cours de leur vie.
Tout comme la santé physique ou mentale, la santé liée à l'utilisation consommation de substances peut varier d’un jour à l’autre au gré des circonstances. Les gens composent de manières différentes avec les facteurs de stress et les difficultés. En périodes de stress accru, certaines personnes peuvent se mettre à utiliser davantage ou se retrouver aux prises avec des problèmes d’utilisation de substances.
Les dépendances et les troubles liés à l'utilisation de substances sont des problèmes de santé chroniques qui se traitent. Il ne s’agit pas d’une faiblesse morale et certainement pas d’un choix.
Les traitements et les mesures préventives des troubles liés à l'utilisation de substances sont efficaces.
Malheureusement, la stigmatisation est un des principaux obstacles qui empêchent les personnes qui ont des difficultés avec leur utilisation de substances de demander de l’aide ou des soins de santé, ou même tout simplement d’en parler aux personnes de leur entourage.
Spectre de l'utilisation de substances
Le spectre de l'utilisation de substances a été élaboré dans le cadre d’un partenariat entre Santé publique Ottawa (SPO) et CAPSA en tant qu’outil pour aider toute personne à discuter de sa santé liée à l'utilisation de substances. Ce spectre a évolué et pourrait continuer d’évoluer au cours des prochaines années pour tenir compte des renseignements nouveaux issus de la recherche dans ce domaine.
Le spectre comprend les stades de aucune utilisation, de l'utilisation de substances et de l’apparition d’un trouble lié à l'’utilisation de substances. Il est fondé sur les données probantes sur les dépendances et l’utilisation de substances dont nous disposons à l’heure actuelle. Toutefois, le spectre n’est pas linéaire; il ne doit pas être vu comme un processus dans lequel une personne passe d’un stade à l’autre. Il présente simplement différentes options. Il est possible de se situer dans différentes catégories du spectre à tout moment. Il est conçu pour inclure tout le monde, autant les personnes qui utilisent des substances que celles qui n’en utilisent pas. N’importe qui devrait être en mesure de se situer dans le spectre, à n’importe quel moment.
Veuillez utiliser la citation suivante pour référence (bilingue) : Ottawa Public Health & Community Addictions Peer Support Association. (2021). Spectrum of Substance Use Health. Ottawa Public Health 2019-2022 Strategic Plan (anglais seulment).
Élaboré dans le cadre d’un partenariat entre SPO et CAPSA, le spectre de la santé liée à l’utilisation de substances est un outil visant à aider toute personne à discuter de sa santé liée à l'utilisation de substances.
Aucune utilisation |
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Utilisation bénéfique de substances |
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Utilisation de substances à faible risque |
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Problèmes liés à l'utilisation de substances |
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Trouble lié à l'utilisation de substances |
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Dépendance |
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Mieux être et rétablissement |
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Conseils pour parler à quelqu’un au sujet de l’utilisation de substances
Nous connaissons tous la santé liée à l'utilisation de substances. Mais les défis liés à l'utilisation de substances peuvent être difficiles à aborder. Notre relation aux substances peut changer au fil du temps. Il est influencé par notre biologie, notre environnement, notre stress et nos expériences de vie. Ces changements peuvent se produire rapidement ou graduellement, ce qui peut les rendre difficiles à remarquer en nous-mêmes. Les quatre « C » de la dépendance sont un très bon outil de réflexion pour quiconque se questionne sur sa relation avec les substances. Mais peut-être que vous vous inquiétez pour quelqu'un d'autre (un(e) ami(e), un membre de la famille, un(e) collègue) et que vous ne sachiez pas quoi faire. Cela est parfaitement normal. La plupart d’entre nous ne savent pas quoi dire quand nous faisons face à de nouvelles situations.
Si vous envisagez de parler à quelqu'un de sa santé liée à l'utilisation de substances, voici quelques conseils qui pourraient vous aider :
Conseil 1 : Faites le point sur vous-même |
Réfléchissez à vos propres sentiments, préoccupations et expériences. Mettez-vous à la place de l’autre personne. Comment vous sentiriez-vous si vous receviez cette information? Cela peut vous aider à décider de la meilleure approche (c.-à-d. parler face à face, écrire une lettre, parler par téléphone, envoyer un message texte ou un courriel). « À quel point suis-je prêt à tenir cette conversation? Comment puis-je me préparer? Quels sont la meilleure façon, le meilleur endroit et le meilleur moment? » |
Conseil 2 : Choisissez un endroit calme où les deux personnes peuvent se sentir en sécurité et à l’aise |
Évitez les moments ou les endroits où vous pourriez ressentir du stress ou ne pas avoir d’intimité. « Je me demandais si je pouvais te parler de quelque chose qui me tient beaucoup à coeur. Ce moment te convient-il? » |
Conseil 3 : Parlez gentiment |
Parfois, nos paroles peuvent humilier l’autre et lui faire sentir qu’il ou qu’elle ne mérite pas d’être aidé(e). Utilisez un langage qui respecte la valeur et la dignité des personnes comme le langage axé sur la personne. |
Conseil 4 : Dites ce que vous remarquez sans porter de jugement |
« Je sais que les choses n’ont pas été faciles ces derniers temps, j’ai remarqué… » (dites ce que vous avez vu ou remarqué). |
Conseil 5 : Montrez que vous vous en souciez |
« Je me soucie de toi. Je me demandais si tu voulais parler de ta situation, et de la façon dont je pourrais t’accorder mon soutien. » |
Conseil 6 : Écoutez |
Personne ne veut avoir plus de problèmes dans son quotidien. N’oubliez pas que vous ne serez peut-être pas d’accord avec ce qu’ils diront ou vous n’aimerez peut-être pas ces propos. Adoptez une approche non conflictuelle et empathique. Portez une attention particulière au ton et au volume de votre voix ainsi qu’à votre langage corporel. Écoutez ses raisons, ses sentiments et ce qu’il ou elle a subi. Essayez également de rester dans le moment présent. |
Conseil 7 : Rappelez-lui à quel point il ou elle est fort(e) |
« C’est tout à fait normal de ne pas se sentir bien. Les défis liés à l'utilisation de substances ne sont pas un choix. Cela ne fait pas de vous une mauvaise personne. Tu es résilient(e) et (énumérez ses forces). Souviens-toi de cette situation où tu (exemples de moments de force). Nous méritons tous de recevoir et d’accepter de l’aide quand nous en avons besoin. » |
Conseil 8 : Offrez de l’aide |
Offrez de les mettre en lien avec du soutien : AccésSMT s’adresse à toute personne âgée de 16 ans et plus qui recherche des services de santé mentale et/ou de trouble lié à l’utilisation de substances/dépendance. 1appel1clic.ca est disponible pour aider les bébés, les enfants et les jeunes de la naissance à 21 ans et les met en contact, ainsi que leurs familles, avec les bons services de santé mentale et de lutte contre les dépendances. Consultez la Liste des ressources sur la santé mentale et l'utilisation de substances pour obtenir des soutiens et des services supplémentaires. Si vous remarquez que la personne se sent stressée ou qu’elle exprime qu’elle utilise des substances pour faire face au stress, offrez-lui de l’aider à réfléchir à d’autres façons de se détendre. « Il y a des soutiens dans notre communauté qui peuvent fournir une aide. Nous pourrions les appeler ensemble, si tu veux? » « J’ai remarqué que tu te sens stressé(e) ces derniers temps et je me demandais si tu voulais qu’on réfléchisse ensemble à des moyens qui te permettraient de te détendre. » |
Conseil 9 : Soyez ouvert à en parler davantage… |
Il n’est pas réaliste de s’attendre à ce qu’une seule conversation résolve quoi que ce soit. Faites-lui savoir que vous êtes là pour lui (ou elle). « Je suis là pour toi. Je veux t’accorder mon soutien. Sache que tu peux me parler n’importe quand… » |
Conseil 10 : Soyez gentil et prenez soin de vous |
Parlez à quelqu’un en qui vous avez confiance ou avec qui vous pouvez communiquer pour obtenir de l’aide si vous en avez besoin. Il se peut que la personne ne soit pas prête à parler ou à demander de l’aide. Elle peut se mettre en colère ou être sur la défensive. Bien que vous puissiez sentir que cela est difficile, ne vous sentez pas personnellement visé(e). Ne forcez pas les choses. Il n’y a pas de « façon parfaite » de procéder. Les petites étapes sont quand même de véritables étapes. Cette discussion pourrait être un pas vers l’augmentation de son mieux-être. |
Ressources |
Consultez l’organisme Families for Addiction Recovery (services disponibles en anglais seulement) pour obtenir d’autres conseils visant à soutenir un proche. Visitez CAPSA pour en savoir plus sur la façon dont la stigmatisation affecte les gens et pour obtenir des ressources liées à la stigmatisation. |
Ressources
- Services et ressources de santé mentale et de la santé liée à l'utilisation de substances
- Langage axé sur la personne: Trouble lié à l'utilisation de substances et stigmatisation
- CAPSA
- Parler de la consommation de substances de manière humaniste, sécuritaire et non stigmatisante
- Se servir des mots pour surmonter la stigmatisation : un guide d’introduction
- AccèsSMT
- 1appel1clic.ca
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