Fêter plus sûrement

Dernière mise à jour : janvier 2025

Notre nouveau cours en ligne « Fêter plus sûrement » est maintenant disponible! Renseignez-vous sur l’accès à la naloxone (où et comment), comment réduire les risques pour la santé en utilisant les conseils de « Fêter plus sûrement », sachez comment repérer les symptômes d’une surdose et comment y réagir, et trouvez des informations sur les ressources de soutien locales. Allez-y à votre rythme et obtenez un certificat à la fin du cours.

Tu n’as pas besoin de boire de l’alcool ou de consommer de la drogue pour t’amuser et profiter d’une soirée ou d’un événement! Si tu choisis de consommer de l’alcool ou de la drogue, fêter plus sûrement et suis les conseils qui figurent ci-dessous pour réduire les risques qui se présentent.

Partage ces conseils avec tes amis!

Reste avec des amis en qui tu as confiance et veillez les uns sur les autres

Assure-toi que vous veillez les uns sur les autres. Si possible, faites en sorte qu’au moins l’un d’entre vous ne consomme aucune substance. Faites attention aux situations suivantes :

  • Une personne seule est suivie;
  • Sifflements;
  • Ajout d’une substance dans une boisson;
  • Attouchements non désirés;
  • Violence émotionnelle;
  • Intimidation;
  • Violence physique.

Vous pouvez jouer un rôle actif dans la prévention de la violence en choisissant d’intervenir, de façon sécuritaire, lorsque se présente une situation potentiellement dangereuse. Tu ne dois pas intervenir physiquement. Essaie simplement de distraire les personnes concernées en leur posant une question ou en entamant la conversation pour vérifier que tout va bien. Tu peux aussi avertir le personnel de sécurité ou un employé.

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Tu ne peux consentir que pour toi-même

Le consentement se définit comme le processus actif et continuel qui consiste à donner volontairement, librement et avec enthousiasme son accord à une activité sexuelle, sans avoir été manipulé ou menacé. Chacun doit accepter et respecter les réponses de l’autre. Ne force pas qui que ce soit.

Rappelle-toi – un consentement n’est jamais définitif.

Si tu t’apprêtes à avoir des relations sexuelles, assure-toi que vous utilisez un préservatif ou une digue dentaire. Cela te permettra de te protéger contre les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). Commande gratuitement des préservatifs ici.

Les personnes dont les facultés sont affaiblies par une drogue ou de l’alcool, celles qui sont endormies ou incapables de comprendre ce qu’elles acceptent, ou celles qui sont soumises à de fortes pressions ne sont pas en mesure de donner librement et volontairement leur consentement à participer à une activité sexuelle.

Pour obtenir plus de renseignements sur le consentement, consulte notre page Consentement.

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Prévois un moyen sûr de rentrer chez toi 

Les substances affaiblissent la coordination, l’attention, le jugement et le temps de réaction. Toutes ces facultés sont importantes pour te protéger (ainsi que les autres) et éviter des blessures. Prévois toujours un moyen sûr de rentrer avant de consommer des substances. Au lieu de conduire, prévoyez un moyen de rentrer en toute sécurité avec un(e) ami(e) ou prends utilisez le transport en commun et/ou un service de covoiturage. Ne prends pas le volant, ni ta bicyclette, ni ta planche à roulettes, ou ne marche pas seul ou seule. Si tu dois rentrer à pied, assure-toi que les autres usagers de la route pourront bien te voir et reste avec au moins un ami en qui tu as confiance et qui n’est pas sous l’effet d’une substance.

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Vas-y doucement et bois de l'eau

 On peut facilement dépasser ses limites. Voici quelques conseils qui t’aideront à ralentir :

Alcool
Mange avant de boire. Évite de boire trop rapidement ou de jouer à des jeux de consommation d’alcool. Consomme une boisson non alcoolisée (de l’eau de préférence) pour chaque boisson alcoolisée. Familiarise-toi à la taille standard d’une boisson. N’oublie pas qu’il est possible que tu ne ressentes les effets de l’alcool que deux heures plus tard.
Cannabis

Il suffit de quelques secondes ou de quelques minutes pour ressentir les effets du cannabis fumé ou vapoté et de 30 minutes à deux heures pour ressentir ceux du cannabis comestible. Commence par une petite quantité et attends 30 minutes ou plus pour en ressentir les effets. Envisage d’utiliser des variétés qui sont moins fortes en THC et qui contiennent une certaine concentration de CBD.

Opioïdes/« dépresseurs » (c.-à-d. oxycodone, héroïne, etc.)

Le fentanyl ou le carfentanil peuvent être mélangés à toute substance. Tu ne peux ni le voir, ni le goûter, ni le sentir. Même la plus petite quantité de fentanyl ou de carfentanil (c.-à-d. la taille de quelques grains de sel) peut causer une surdose d’opioïdes. Essaie une très petite dose pour vérifier la puissance de ce que tu utilises. Sache que si tu n’as jamais utilisé d’opioïdes ou n’en as pas utilisé depuis un moment, tu cours de plus grands risques de surdose. N’en prends jamais tout seul. Assure-toi d’avoir de la naloxone sous la main!

Stimulants/« Uppers » (c.-à-d. les méthamphétamines, « speeds », ecstasy/ MDMA, crack, cocaïne, etc.)

Le fentanyl ou le carfentanil peut être mélangé à des stimulants. Prends d’abord une très petite dose pour vérifier la puissance de ce que tu utilises. Fais une pause, arrête de danser et bois de l’eau parce que les stimulants peuvent provoquer des coups de chaleur et une déshydratation.

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Ne consomme qu’une drogue à la fois

L’utilisation de différentes drogues mélangées peut réduire davantage tes facultés et augmenter tes risques de surdose, d’accident et de blessure. Pour réduire tes risques :

  • Évite de mélanger de l’alcool à d’autres drogues ou boissons caféinées;
  • Évite de mélanger des drogues à des médicaments sur ordonnance ou en vente libre, à des benzodiazépines, des opiacés et/ou des stimulants;
  • Si tu mélanges les produits, n’en prends qu’un seul à la fois et fais une pause entre chacun.

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Tu dois savoir repérer une intoxication et une surdose

Les surdoses peuvent arriver à n’importe qui. Apprends à reconnaître les signes avant-coureurs et les symptômes, et réagis rapidement! Les décès par surdose peuvent être évités.

Substance

Signes et symptômes

Comment y répondre

Alcohol

  • Peau bleuâtre, froide et moite
  • Vomissements
  • Incapacité de bouger, de se réveiller
  • Ralentissement de la respiration
  • Perte de contrôle de la vessie et des intestins
 

L’intoxication alcoolique est une urgence médicale. Ne laisse pas ton ami « dormir ». Compose immédiatement le 9-1-1 et place ton ami en position latérale de sécurité.

Cannabis

 

  • Nausées
  • Vomissements
  • Douleur à la poitrine
  • Étourdissements
  • Somnolence
  • Anxiété
  • Crises de panique
  • Troubles psychotiques
 

Ne laisse pas ton ami seul, essaie de rester calme et incite-le à manger et à boire de l’eau. Si les symptômes sont graves ou si la personne peut représenter un danger pour elle-même, compose le 9-1-1 ou emmène-la aux urgences les plus proches.

 

Opioïdes/« dépresseurs » (c.-à-d. oxycodone, héroïne, fentanyl, carfentanil, etc.)

  • Respiration lente ou absence de respiration
  • Lèvres et ongles bleutés
  • Absence de mouvement
  • Étouffement possible
  • Ronflements ou gargouillements
  • Incapacité de se réveiller
  • Peau moite et froide
  • Pupilles très petites

 

Une surdose d’opioïdes est une urgence médicale. Compose immédiatement le 9-1-1 et donne ensuite de la naloxone pour inverser temporairement les effets de la surdose d’opioïdes.

Si tu dois laisser la personne seule, place-la en position latérale de sécurité.

Pour obtenir plus de renseignements, consulte le site www.arretoverdoseottawa.ca.

Stimulants/« Uppers » (c.-à-d. speed, méthamphétamines, crack, cocaïne, ecstasy, MDMA, etc.)

 

Hallucinogènes (c.-à-d. LSD, kétamine, champignons magiques, etc.)

 

  • Troubles psychotiques
  • Comportement erratique
  • Transpiration excessive
  • Bourdonnements dans les oreilles
  • Maux de tête et/ou étourdissements
  • Douleur à la poitrine
  • Pouls rapide
  • Difficultés respiratoires
  • Vomissements
  • Écume à la bouche
  • Convulsions
  • Évanouissement
  • Perte de conscience
 

Une surdose est une urgence médicale. Compose immédiatement le 9-1-1 et reste avec la personne si tu peux le faire en toute sécurité. Aide-la à rester calme et à se détendre dans une pièce sécuritaire, tranquille et sombre. Applique de la glace sur sa nuque et incite-la à boire de l’eau.

En cas de doute, administre de la naloxone. Les drogues récréatives peuvent contenir du fentanyl ou du carfentanil.

Pour obtenir plus de renseignements, consultez le site web du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH).

 

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Intoxication à l’insu d’une personne

L’« intoxication à l’insu d’une personne » (ou « drink spiking ») consiste à ajouter de l’alcool ou des drogues à la boisson d’une personne à son insu, afin d’essayer d’influencer son comportement ou d’altérer son jugement. Les effets d’une intoxication à l’’insu de la personne des heures. En outre, cela peut exposer les gens à des risques de violence et à d’autres méfaits, comme un vol ou une surdose. L’alcool, le GHB, le flunitrazépam, le zolpidem et la kétamine sont des exemples de substances associées à l’intoxication à l’insu d’une personnne.

La consommation de substances à votre insu et sans votre consentement n'est jamais de votre faute. L'utilisation d'alcool ou de drogues ne justifie pas l’intoxication à l’insu d’une personne ou la violence. L'ajout de drogues et/ou d'alcool à la boisson d'une personne à son insu et sans son consentement peut entraîner de graves préjudices et des conséquences juridiques.

Comment savoir si une substance a été ajoutée dans sa boisson

La ou les drogues et/ou le surplus d'alcool dans votre boisson peuvent être incolores, inodores et sans goût. Il se peut que vous ne puissiez pas savoir si l’on a mis quelque chose dans votre verre.

Signes d’alerte :

  • Avoir une sensation de vertige ou que l’on va s’évanouir;
  • Se sentir malade ou fatigué(e);
  • Se sentir ivre, alors qu’on a peu bu d’alcool;
  • S’évanouir;
  • Être confus(e) ou perdre la mémoire.

Que faire si vous pensez qu'une substance a été ajoutée dans votre boisson

Vous connaissez votre corps mieux que quiconque. Suivez votre instinct. Si vous avez l’impression que votre boisson contient une substance qui ne devrait pas y être, voici ce que vous pouvez faire :

  • Demandez à une personne de confiance de vous aider à vous rendre dans un endroit sûr;
  • Parler au personnel de l’événement ou de l’emplacement, ou encore à l’équipe de sécurité;
  • Si vous ne vous sentez pas bien, si vous avez été agressé(e) ou si vous pensez l’avoir été, allez au département d’urgence le plus près;
  • Demandez à votre médecin ou au personnel d’une clinique médicale de discuter des tests de dépistage des drogues, de la santé sexuelle et des services médico-légaux. Les analyses d’urine ou de sang peuvent déceler des traces de certaines drogues jusqu’à 24 heures plus tard;
  •  Envisagez de signaler l'incident à la police si et quand vous êtes prêt.

Restez en sécurité

Si l’on ajoute une substance dans votre boisson à votre insu ou sans votre consentement, cela n’est pas de votre faute. L’utilisation d’alcool ou de drogues ne justifie pas la violence ni l’intoxication à l’insu d’une personne. Voici des conseils pour réduire les risques de l’intoxication à son insu :

  • Gardez votre boisson près de vous et surveillez-la.
  • Évitez de partager des boissons.
  • Achetez ou préparez vos propres boissons – souvent, les gens connaissent la personne qui a ajouté une substance dans leur verre.
  • Si une personne que vous ne connaissez pas très bien vous offre un verre, accompagnez-la au bar et regardez la serveuse ou le serveur de bar préparer votre boisson.
  • Si vous trouvez que votre boisson a un goût bizarre, dites-le à quelqu’un et jetez-la.
  • Restez avec des amis de confiance, et surveillez les boissons des uns et des autres.
  • Pensez à boire des boissons en bouteille ou à utiliser un couvercle.

Il y a de l’aide à votre portée :

Substances utilisées pour l’intoxication à l’insu d’une personne

Les substances utilisées pour l’intoxication à l’insu d’une personne sont souvent incolores, inodores et sans goût, ce qui les rend difficiles à remarquer. L’alcool, le GHB, le flunitrazépam, le zolpidem et la kétamine sont des exemples de substances utilisées pour l’intoxication à l’insu d’une personne. L’intoxication à l’insu d’une personne peut entraîner des risques de violence, de vol et de surdose, surtout si la substance est mélangée à de l’alcool ou à d’autres drogues.

Alcool : L’alcool est une substance dépressive que l’on trouve dans la bière, le cidre, le vin et les spiritueux. Il peut ralentir le temps de réaction d’une personne, altérer son jugement et entraîner de la somnolence, de la déshydratation et de la perte de mémoire. L’intoxication à l’insu d’une personne peut consister à ajouter de l’alcool à une boisson, afin d’influencer son comportement. L’utilisation excessive d’alcool peut entraîner un empoisonnement à l’alcool. Pour en savoir plus sur l’alcool.

GHB (gamma-hydroxybutyrate, que l’on surnomme parfois « G » ou « ecstasy liquide ») : Le GHB est un médicament utilisé pour traiter les troubles du sommeil. Il peut entraîner de la somnolence, des troubles du jugement, des pertes de mémoire et de la confusion. Il prend généralement la forme d’un liquide, mais on le trouve parfois sous forme de pilule ou de poudre. La toxicité du GHB non réglementé est imprévisible et peut entraîner un ralentissement ou un arrêt de la respiration. Pour en savoir plus sur le GHB.

Flunitrazépam (nom de marque « Rohypnol », parfois appelé « roofies ») : Le flunitrazépam est une benzodiazépine dont l’usage médical n’est pas autorisé au Canada. Il se présente généralement sous forme de pilule et se dissout facilement dans les liquides. Il peut entraîner des pertes de mémoire, des difficultés à contrôler ses mouvements et une somnolence extrême.

Zolpidem (nom de marque « Ambien ») : Le zolpidem est un médicament d’ordonnance utilisé pour aider les gens à dormir et qui se présente généralement sous forme de pilule. Il peut être écrasé et dissous dans des liquides, et peut provoquer de la somnolence, de la confusion ainsi que des pertes de mémoire.

Kétamine (parfois appelée « Ket », « vitamine K » ou « Spécial K ») : La kétamine est un analgésique utilisé en milieu médical ou vétérinaire, où elle se présente sous forme liquide. La kétamine non réglementée peut être trouvée sous forme de poudre et être fumée, reniflée, injectée, ou mélangée à un liquide. La kétamine peut entraîner de la somnolence, des vertiges, de la confusion ou une incapacité à parler. Ses effets peuvent également être imprévisibles, surtout si cette substance est mélangée à de l’alcool ou à d’autres drogues.

Qu’est-ce qu’un « K-hole »? La kétamine peut provoquer une dissociation, décrite comme le sentiment que l’esprit d’une personne se sépare de son corps ou se déconnecte de la réalité; on surnomme parfois ce phénomène « K-hole » (ou « trou noir »). Cette personne peut avoir l’impression de flotter, de perdre la notion du temps et d’avoir des rêves ou des hallucinations très vifs. Elle peut également avoir des difficultés à respirer ou même s’évanouir.

Signes de toxicité à l’alcool ou à la drogue :

  • La personne ne réagit pas lorsqu’on la secoue ou lorsqu’on crie ou ne parvient pas à se réveiller.
  • La personne ne respire pas ou sa respiration est lente ou irrégulière.
  • La personne est en état de confusion extrême ou hallucine.
  • Le pouls de la personne est très rapide ou lent.
  • Les lèvres ou les ongles de la personne sont bleus ou gris.

Si une personne présente des signes de toxicité à l’alcool ou à la drogue :

Pour en savoir plus sur l'utilisation plus sûre des substances, suivre la formation en ligne sans frais Fêter plus sûrement, disponible sur Olearn. De plus, inscrivez-vous au système d’alerte pour les drogues d’Ottawa et renseignez-vous sur les mesures de soutien pour la santé liée à l'utilisation de substances.

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Demande de l’aide

La Loi sur les bons samaritains secourant les victimes de surdose protège les victimes de surdose, les secouristes et toute autre personne présente sur les lieux des accusations de :

  • possession simple de drogues illicites;
  • violation par la possession simple des conditions de liberté provisoire, d’ordonnance de probation, de libération conditionnelle ou d’ordonnance de sursis.

La Loi sur les bons samaritains secourant les victimes de surdose n’offre aucune protection pour :

  • le trafic de drogues illicites;
  • les mandats non exécutés;
  • les infractions autres que la possession simple de drogues illicites;
  • la violation des conditions de liberté provisoire, d’ordonnance de probation, de libération conditionnelle ou d’ordonnance de sursis par toute infraction autre que la possession simple.

Un soutien est disponible pour vous, vos amis et votre famille!

Consultez ces ressources:

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