La grippe aviaire

Qu’est-ce que la grippe aviaire?

La grippe aviaire est une infection virale des oiseaux touchant principalement les oiseaux sauvages (comme les canards et les oies) ainsi que les élevages commerciaux ou domestiques de volailles. Le virus hautement pathogène de la grippe aviaire A (H5N1) est un sous-type de grippe qui est une cause de mortalité connue tant chez les oiseaux sauvages que les volailles domestiques. Ce virus se retrouve naturellement chez les oiseaux aquatiques sauvages du monde entier et il peut infecter les volailles ainsi que d’autres espèces d’oiseaux.

La grippe aviaire et les humains

La grippe aviaire ne se transmet habituellement pas entre les oiseaux et les humains. Une éclosion de grippe aviaire chez les oiseaux ne signifie pas qu’il y aura une éclosion humaine. La grippe aviaire est causée par des sous-types de virus différents des virus de la grippe saisonnière qui touchent les humains. Les souches actuelles de la grippe aviaire A (H5N1) en circulation dans le monde ont rarement entraîné des infections chez les humains et la transmission entre humains semble encore plus rare. Le risque d’infection par la grippe aviaire A (H5N1) pour la population est très faible au Canada. La plupart des cas de grippe aviaire rapportés chez des humains ont été associés à des contacts directs non protégés avec des oiseaux infectés, des surfaces très contaminées par des virus de la grippe aviaire ou des excréments d’oiseaux infectés. La transmission des virus de la grippe aviaire aux personnes après la consommation de volailles ou d’œufs crus ou insuffisamment cuits est peu probable. Cependant, des pratiques de manutention salubre des aliments, comme se laver les mains et séparer les produits de volailles et d’œufs des autres aliments afin d’éviter la contamination croisée, doivent être respectées de manière générale, en particulier pour prévenir les infections gastro-intestinales causées par des bactéries comme la salmonelle.

Les personnes qui ont été en contact sans protection avec des oiseaux infectés ou des surfaces très contaminées par des virus de la grippe aviaire devraient surveiller l’apparition de symptômes de la grippe aviaire pendant les 14 jours suivant leur exposition.

Les symptômes de la grippe aviaire chez l’humain

Les symptômes de la grippe aviaire sont semblables à ceux de la grippe saisonnière et incluent la fièvre, les frissons, l’écoulement nasal, la toux, le mal de gorge, les douleurs musculaires, le mal de tête, la diarrhée, les vomissements, les yeux rouges ou larmoyants ou les difficultés respiratoires.

Si vous ressentez des symptômes et que vous avez été en contact avec des installations hébergeant des oiseaux ou des volailles infectées, communiquez avec votre professionnel de la santé pour subir un test de dépistage. Les particuliers doivent informer à l’avance leur professionnel de la santé de leurs symptômes et de leurs antécédents d’exposition afin que les précautions nécessaires puissent être mises en place.

Les personnes qui sont en contact direct et sans protection avec des surfaces très contaminées ou des oiseaux infectés par la grippe aviaire devraient surveiller l’apparition de symptômes pendant les 14 jours suivant leur dernière exposition.

Les mesures à prendre pour protéger votre santé

De manière générale, les membres du public devraient éviter de manipuler des oiseaux sauvages vivants, malades ou morts. Si le contact avec des oiseaux sauvages est inévitable, vous devez porter des gants ou utiliser un sac en plastique doublé et éviter de toucher au sang, aux liquides biologiques et aux fèces des oiseaux. Vous devez ensuite vous laver soigneusement les mains avec de l’eau chaude et du savon.

Bien que le vaccin antigrippal annuel ne protège pas contre la grippe aviaire, il vous protégera contre la grippe saisonnière.

Voici quelques recommandations générales pour prévenir les maladies transmissibles :

  • se faire vacciner chaque année contre la grippe
  • se laver soigneusement et souvent les mains avec de l’eau chaude et du savon
  • utiliser un désinfectant pour les mains à base d’alcool (à une concentration en alcool de 60 à 90 %) seulement s’il n’y a pas de saletés visibles sur les mains
  • pratiquer l’étiquette recommandée en cas de toux et d’éternuements (éternuer ou tousser dans son coude)
  • rester chez soi si on est malade

Pour obtenir d’autres recommandations en matière de réduction des risques liés aux virus respiratoires, veuillez consulter le site VRS, grippe et COVID-19 – Réduire les risques liés aux virus respiratoires.

Signalement d’oiseaux malades ou morts

Il est très important d’éviter de manipuler des oiseaux sauvages, qu’ils soient vivants ou morts. Si vous voyez un oiseau sauvage, notamment de la sauvagine, qui est malade, blessé ou mort, n’y touchez pas. Signalez tout oiseau malade ou mort (y compris la sauvagine) au centre régional de l’Ontario du Réseau canadien pour la santé de la faune, en composant le 1-866-673-4781 en Ontario ou le 1-877-346-6763 au Québec, ou en ligne, à cwhc.rcsf.ca. 

Les questions relatives à la salubrité des aliments

La transmission de la grippe aviaire aux humains par la consommation d’œufs ou de produits de volailles est peu probable. De façon générale, les mesures de salubrité alimentaire suivantes devraient toujours être respectées lors de la manipulation de produits de volailles ou d’œufs :

  • toujours se laver les mains avant de cuisiner ou de manger
  • se laver les mains pendant au moins 20 secondes avec de l’eau chaude savonneuse avant et après avoir manipulé de la volaille et des œufs crus
  • garder les produits d’œufs et de volailles crus à l’écart des autres aliments afin de prévenir la contamination croisée
  • nettoyer et désinfecter toutes les surfaces et tous les ustensiles avec de l’eau chaude savonneuse et un désinfectant (p. ex. une solution d’eau de Javel et d’eau)
  • cuire les morceaux de volaille jusqu’à ce que leur température interne atteigne au moins 74°C (165°F) et la volaille entière jusqu'à ce que sa température interne atteigne 82°C (180°F); utiliser un thermomètre à sonde pour confirmer les températures de cuisson

La grippe aviaire et les animaux de compagnie

Votre oiseau de compagnie risque très peu de contracter la grippe aviaire si vous prenez des précautions nécessaires comme garder votre oiseau, sa nourriture et son bol d’eau à l’intérieur. Les oiseaux de compagnie qui restent à l’intérieur ne sont pas susceptibles d’être en contact avec des oiseaux sauvages. De plus, assurez-vous de ne pas les exposer à des articles, des aliments ou des vêtements pouvant avoir été contaminés par des oiseaux sauvages.

Bien que la grippe aviaire A touche principalement les oiseaux, elle peut aussi infecter des mammifères, en particulier ceux qui chassent, se nourrissent de charogne ou consomment autrement des oiseaux infectés. Par exemple, les chats qui vont à l’extérieur peuvent chasser et consommer des oiseaux infectés et les chiens peuvent se nourrir d’oiseaux morts. Si votre animal de compagnie a trouvé un animal sauvage ou un oiseau malade ou mort, signalez-le en appelant la ligne d’information sur la grippe aviaire ou le Réseau canadien pour la santé de la faune (RCSF).

Même si la plupart des cas de grippe aviaire A (H5N1) chez les mammifères découlent d’un contact direct avec des oiseaux infectés, l’exposition à des milieux hautement contaminés (p. ex. des étangs ou d’autres lieux de rassemblement d’oiseaux) peut aussi causer des infections.

Les signes cliniques observés chez les animaux de compagnie comme les chats et les chiens incluent :

  • fièvre
  • léthargie
  • conjonctivite
  • perte d’appétit
  • difficultés respiratoires
  • symptômes neurologiques (p. ex. tremblements, convulsions)
  • décès

Les propriétaires d’animaux de compagnie devraient communiquer avec leur vétérinaire s’ils ont des préoccupations concernant la santé de leurs animaux. De plus, ils ne devraient pas donner de viande crue provenant de gibier à plumes ou de volailles à leurs animaux (p. ex. chiens ou chats). Garder les chats à l’intérieur et les chiens en laisse peut contribuer à protéger vos animaux en les empêchant d’avoir accès à des oiseaux sauvages ou à leurs carcasses possiblement infectées.

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